Avec deux nuls et deux défaites en 4 matches, les coéquipiers de Noureddine Farhati se contenteront du rôle d’arbitre du championnat
Certes, l’USBG gagne en maturité et assurance au fil des matches, multiplie les bonnes prestations avec un football séduisant et un collectif riche en éléments de valeur, mais, au niveau résultats, Aymen Chaouat ne peut arborer ce sourire de satisfaction de coach heureux d’avoir accompli une grande mission et réalisé un bel exploit.
Avec trois points au compteur, il est loin du compte et l’espoir d’arracher même une place d’honneur qualificative pour la Coupe de la CAF ou la Coupe arabe est de plus en plus mince. La démission du président du club en pleine compétition montre bien que, du côté des Benguerdanais, ce n’est pas la grande euphorie mais c’est plutôt l’envie de finir la saison le plus vite possible en laissant une très bonne impression sans plus pour mettre de l’ordre dans la maison et repartir de plus belle après l’été. Le point fort de l’USBG, comme de toutes les autres équipes, c’est son public. Et ce public, il est absent et on peut même dire indifférent, incapable de faire des centaines de kilomètres pour aller porter soutien aux siens, obligés de jouer les matches aller et retour dans les stades et devant le public de leurs adversaires. Comme cet après-midi au Stade de Radès face à l’Espérance qui cherchera à creuser l’écart avec une USM victorieuse du CSS et qui n’accuse qu’un point de retard.
Contre mauvaise fortune, bon cœur quand même…
Malgré ce handicap majeur, l’équipe n’a pas démérité au niveau prestation sur le terrain et son dernier match de haut niveau devant les Monastiriens le prouve. Les hommes de Aymen Chaouat ont été meilleurs sur tous les plans et ont été privés par la VAR d’un but qui semblait régulier et d’un premier succès qui n’aurait pas été volé. Ils ont freiné l’USM dans sa course – poursuite de l’Espérance en lui faisant perdre deux points comme ils l’ont fait auparavant avec le CSS à Sfax. C’est un signe qui ne trompe pas. L’USBG, c’est du solide et c’est un vrai trouble – fête pour les postulants au titre de champion. Sa principale force , c’est une bonne assise défensive qui repose sur un excellent gardien qu’est Noureddine Farhati, capable de faire les arrêts les plus spectaculaires et les plus déterminants, et de très bons défenseurs de métier que sont Ayoub Tlili, Seddik Mejri, Chaouki Ben Khedher et Mohamed Amine Mhadhebi. Ce quatuor puise sa force dans la présence devant lui d’un premier rideau défensif au milieu composé d’un trio de demis axiaux essuie- glace que sont le Brésilien Gilles Bahia, Mahmoud Messai et Banga. Ce double rideau défensif serré et compact, un véritable étau à l’italienne, est capable d’étouffer l’animation offensive adverse et de lui poser un vrai casse-tête pour trouver les espaces libres et amorcer des attaques en profondeur susceptibles de lui procurer de réelles opportunités de but. Surtout qu’il bénéficie d’une ligne avant avec des attaquants de pointe ou sur les couloirs très dangereux dans la transition rapide défense-attaque et qui doivent être constamment surveillés comme le lait sur le feu. Et avec, en plus, l’embarras du choix et de la variété dans ce secteur offensif. Lassâad Jaziri, Fakhri El Ouji, Adem Rejaibi, Rafik Kamergi et Waddhah Zaidi, un pur gaucher au four et au moulin, sont en mesure de poser des problèmes à la défense « sang et or», et de montrer que cet USBG, qui n’a pas les dents longues, sera l’arbitre de ce championnat en prenant des points précieux à tous les prétendants.