USM-EST sera incontestablement le clou du «play-off», tellement son issue sera lourde d’impacts sur le leader et ses poursuivants.
Même si les supporters de l’Espérance seront «interdits» d’accès au stade de Monastir cet après-midi, ils n’auront d’yeux que pour le grand rendez-vous qui mettra aux prises l’USMonastirienne et leur équipe. Toute l’importance de ce duel réside dans le fait qu’il constitue la dernière chance de sauver le charme (si charme il y a) de la compétition de cette énième saison, dominée nettement par le doyen des clubs tunisiens.
En effet, après le précieux score de parité (1-1), arraché dimanche dernier par l’Espérance à Sfax, qui fut, de surcroît, précédé de la défaite de l’USM à Radès contre le CA (1-2), le dernier éventuel tournant du championnat pourrait avoir lieu aujourd’hui en cas de victoire des ‘‘Bleu et Blanc ‘‘. Ce sera, en conséquence, une sérieuse entrave de l’élan du leader à quelque trois journées de la fin du ‘‘play-off’‘. Il ne faut pas perdre de vue, également, que l’effet boule de neige ne sera pas repoussé particulièrement quand on sait que l’Espérance aura à croiser le fer avec l’ESS à Sousse et le CA : deux vrais ‘‘casse-dents’’.
De ce fait, la meilleure armure qui pourrait prémunir l’Espérance contre les éventuels aléas de fin de saison ne sera autre qu’ une victoire à Monastir ou au moins le partage des points.
Des espaces à exploiter
A l’occasion de cette rencontre cruciale, l’Espérance sera privée des services de son joueur le plus en vue ces derniers temps, à savoir Ghaïlane Chaâlali qui s’est blessé face au CSS.
Cette absence sera ressentie, mais elle ne sera pas handicapante. C’est que le coach Radhi Jaïdi ne sera pas à court d’alternatives de rechange.
Et avec la nette progression des deux joueurs d’exception, Badri et El Houni, qui étaient loin de leur vraie valeur, il n’y aura rien à craindre quant à la composition du milieu de terrain et même de l’attaque.
Lors des deux dernières sorties des «Sang et Or» face à l’USBen Guerdane et au CSS, Badri et El Houni étaient décisifs en servant à leurs coéquipiers trois caviars transformés en buts. De plus, ces deux vieux routiers ont manifestement contribué à une parfaite animation du jeu d’attaque qui est devenu beaucoup plus rentable.
Dans le match de tout à l’heure, l’USM n’aura d’autre choix que de jouer son va-tout pour tenter de gagner et coller davantage aux basques des visiteurs. Mais cela risquerait de faire l’affaire de l’Espérance qui n’aura pas à se déployer pour déverrouiller une défense adverse trop hermétique. Des espaces très exploitables seront laissés au grand bonheur des virevoltants Iwala, El Houni, Badri et même Chetti et Ben Romdhane.
Du coup, Faouzi Benzarti, le coach de l’USM, sera devant un grand dilemme : jouer franc jeu avec tout ce que cela comporte comme hauts risques ou opter pour une prudence exagérée qui ne rimera à rien.
Bref, tout porte à croire qu’un beau match est en perspective. Par ailleurs, il y a lieu de continuer à encourager le prometteur jeune gardien de l’Espérance, Sedki Debchi, qui reste irréprochable sur le but impérial qui a été planté dans ses filets par le Sfaxien Houssem Dagdoug dimanche dernier.
Au fait, il n’y a aucun gardien au monde qui n’encaisse pas de buts dans lesquels sa responsabilité peut être engagée.