L’équipe comptera cependant sur le fameux choc psychologique imputable au changement d’entraîneur.
Après le cinglant 3 à 0 infligé par l’ESS, il fallait opérer des changements dans le camp de l’USBG, et l’entraîneur Aymen Chaouat fut le bouc émissaire idéal qui devait payer la lourde facture de résultats catastrophiques et de cette image assez terne d’une équipe, devenue une proie facile, après avoir été une bête noire auparavant. On a fait appel à un enfant du club, sans grande expérience, mais qui connaît bien le contexte et les rouages de la maison : Hakim Aoun. Il fera tandem dès aujourd’hui sur le banc de l’USBG avec un ancien joueur d’expérience qui a fait ses preuves à l’Espérance, Larbi Jaber, pour rectifier ce qui peut l’être au niveau de la gestion de l’effectif et du changement de système et d’approche tactique pour chasser le signe indien de 6 matches sans victoire (4 défaites et deux nuls). Mais force est de reconnaître que c’est une opération de saupoudrage plus qu’une forte conviction. Les dés sont bel et bien jetés pour une équipe qui, avec 3 maigres points, ne pourra que se résigner à une sixième et dernière place peu glorieuse. Le président du club, Hichem Belgacem, l’a compris et s’est empressé de quitter le navire en plein naufrage. Dans un tel climat assez défavorable et même pitoyable, il serait utopique de s’attendre à un sursaut rageur du groupe devant un CA, qui commence à panser ses plaies et qui a refait surface après son succès sur le fil aux dépens de l’USM.
Réajustements sans plus…
Toutefois, en football, on est obligé de jouer le jeu jusqu’au bout et de n’écarter aucune hypothèse. Sans baguette magique, le nouveau staff technique va tenter de faire quelques nouveautés dans la formation de départ, dans le système de jeu et dans le discours dans les vestiaires. Ce groupe «jaune et noir» n’est pas mal au niveau individualités et qualités intrinsèques de joueurs et n’a pas à rougir sur ce plan par comparaison avec les effectifs adverses. Il y a de la variété et de la richesse dans les trois compartiments de jeu et tout entraîneur ne peut qu’en être satisfait. Mais pour que ça donne des résultats sur le terrain, il faut tout un travail de bonne gestion de ce groupe et de bonne approche tactique des matches. Ce qui n’a pas été le cas avec Aymen Chaouat, qui a paniqué dès la première sonnette d’alarme et chambardé la formation à tort et à travers, lui faisant perdre rouages et automatismes. L’USBG n’est plus ce collectif fort qui impressionne et qui gagne, il est devenu un groupe d’éléments de valeur sans fil conducteur, un bloc équipe en carton qui défend, mais qui vole en morceaux et déraille dès qu’il prend un but. Les deux matches contre l’ESS avec le record de 8 buts encaissés en est la triste preuve. Hakim Aoun doit donc faire les réajustements qui s’imposent pour présenter un onze confiant avec une stratégie claire et lucide. Pas de bloc très bas pour que le CA ne puisse pas faire le siège de sa zone de vérité, et ce sera probablement le retour à une défense à quatre devant le gardien Farhati (Tlili, Ben Khedher, Mejri, Aouchaoui), un milieu équilibré avec le quatuor, Bahia-Messai-Rejaïbi-Zaïdi, et deux pointes en attaque, Jazizi-Kamergi, pour fixer l’axe central clubiste et empêcher le travail de relance rapide à partir de l’arrière et couper tous les ponts avec le milieu de terrain «rouge et blanc». Avec l’espoir que cette rectification de la stratégie portera ses fruits et que le déclic psychologique aura bien lieu.