A la veille des examens nationaux qui clôtureront, dans les jours à venir, une année scolaire marquée par plusieurs événements, notamment au niveau des rapports conflictuels que continuent à entretenir les syndicats des instituteurs et des enseignants du secondaire, d’une part, et le ministère de l’Education, d’autre part, l’on se demande comment les Tunisiens vont vivre ces deux ou trois semaines qui auront un impact décisif sur tout ce qui a été entrepris durant toute une année chargée d’événements, de désaccords et aussi de décisions diverses de la part des syndicats et aussi de la part des autorités siégeant à Bab Bnat.
Faut-il observer qu’à quelques jours des épreuves des examens du baccalauréat, de la neuvième année de l’enseignement de base et de la «sixième», on ne sait pas encore si les revendications des enseignants du secondaire à Sfax refusant de remettre les notes à l’administration vont être satisfaites ou non.
Encore une énigme, on ne sait toujours pas ce que va entreprendre le ministère face à la menace brandie par le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, à savoir que les professeurs boycotteront la correction des épreuves du baccalauréat 2022.
Une menace qui pèsera lourd, très lourd, sur le moral des futurs bacheliers, perturbera leurs derniers préparatifs et sèmera la zizanie au sein de milliers de foyers qui ont consenti les plus grands sacrifices possibles afin que leurs enfants récoltent les fruits d’une année de labeur et d’abnégation.
Certes, le ministère et les délégations régionales à l’éducation font tout ce qu’ils peuvent dans le but de réunir les meilleures conditions possibles pour la réussite des examens. Il reste, toutefois, à observer que les efforts menés par les autorités éducatives demeurent insuffisants tant qu’ils ne sont pas médiatisés comme il se doit et tant que les associations de la société civile ne se trouvent pas impliquées pleinement dans la stratégie nationale éducative, notamment dans sa phase cruciale, celle des examens.
