Verra-t-on Jaziri perforer, briller et, pourquoi pas, incarner l’attaquant moderne de l’équipe de Tunisie face à la Guinée équatoriale et contre le Botswana en éliminatoires de la CAN 2023 ? Forcément, il y a de bonnes raisons d’espérer.
Par sa charpente intéressante, sa percussion, sa vélocité et sa malice instinctive, Seifeddine Jaziri, 29 ans, a gagné depuis quelque temps déjà ses galons d’incontournable du groupe de l’équipe nationale. Tantôt décisif avec le Zamalek, Jaziri a aussi connu une traversée du désert, mais vraisemblablement, il dispose de cette force mentale qui lui permet de remonter de la difficulté au miracle. Aujourd’hui, en dépit d’une carrière qui aurait pu prendre une toute autre tournure, ce joueur vif et racé constitue toujours un atout pour le Team Tunisie, de par cette faculté à anticiper, à percer et à s’engouffrer surtout.
Talent précoce du Club Africain, il possède l’arme absolue en football, ce pouvoir d’accélération qui laisse ses anges gardiens sur le carreau. Il en a fait du chemin, « Jazz » comme on le surnomme. Plus de six ans au CA, puis des expériences au CSHL et à l’USBG avant de prendre son envol et opter pour la Ligue égyptienne, un championnat réputé à l’échelle continentale. Une saison à Tanta, puis un retour en Tunisie vers la Stayda avant de signer à Arab Contractor, Jaziri aura finalement trouvé le club qui lui correspond en 2019.
Buteur patenté des « Jaune et Noir », ses exploits ne sont pas passés inaperçus puisque le grand club cairote du Zamalek fait appel à lui sous forme de « bonne pioche » avant d’entériner son recrutement. Dans le même temps, son art s’est épanoui au sein du Team Tunisie, là ou il est pourtant difficile de s’imposer pour un attaquant.
Un temps d’avance sur son vis-à-vis…
Un temps d’avance sur son vis-à-vis direct, voilà ce qui singularise Jaziri sur le terrain, sur le front de l’attaque, là où l’audace, le cran et le tempérament font souvent la différence. Et maintenant, la panoplie a été enrichie à la force de l’âge, avec plus d’inspiration mais également de pensée et de prise de décision dans ses dribbles, ses feintes, ses accélérations, ses changements de direction. Bref, s’il ne s’emmêle pas les pinceaux, une fois lancé, il est alors quasiment intraitable. Aujourd’hui, à 29 ans, il ne lui reste plus qu’à soigner sa finition pour franchir un palier. C’est le plus difficile à accomplir mais ça le distinguerait forcément des Sliti, Msakni, Jebali, Khenissi et autre Belarbi.
Aujourd’hui, avec cette puissance et cette masse musculaire non négligeable qui l’ont fait bénéficier d’un nombre important de contres favorables face à des défenseurs déséquilibrés, le joueur se révèle assez fort au niveau mental. Ce qui lui permet d’oser des choses sur le terrain, en espérant au final marquer les esprits. Alors, verra-t-on ce joueur perforer, briller et, pourquoi pas, incarner l’attaquant moderne de l’équipe de Tunisie face à la Guinée équatoriale et contre le Botswana en éliminatoires de la CAN 2023 ? Forcément, il y a de bonnes raisons d’espérer.