On croyait que l’équipe nationale était bien partie après son score fleuve contre la Guinée équatoriale. Mais face au Botswana, un adversaire plus faible encore, elle a replongé dans la médiocrité.
On n’est jamais sûr de rien avec notre équipe nationale qui reste tout le temps fidèle à ses caprices et à son rendement irrégulier.
Après la large victoire réalisée face à la Guinée équatoriale (4-0) jeudi dernier, on croyait dur comme fer qu’elle n’allait faire qu’une bouchée du Botswana, même s’il s’agissait d’un match loin de la maison. Mais, une fois de plus, les Aigles de Carthage prennent tout le monde au dépourvu et ratent le coche au moment le plus inattendu.
Il ne faut pas occulter le fait que la Tunisie a joué de malchance puisque la transversale du gardien botswanais Phoko s’est interposée deux fois pour annihiler deux buts qui pouvaient être marqués par Firas Belarbi et Ferjani Sassi.
Mais ce qui reste encore et toujours difficile à digérer, c’est le nombre incalculable d’occasions de buts ratés (4 ou 5), notamment en première mi-temps.
Toutes les formules ont été essayées pour pallier les erreurs de manageriat faites avec la formation rentrante, mais rien n’a marché, surtout, qu’au fil du temps, l’adversaire qui redoutait visiblement notre sélection, a pris confiance en ses chances. Il est, du coup, sorti de sa coquille pour se ruer en attaque à plusieurs reprises et mettre à rude épreuve la défense tunisienne, beaucoup moins sobre que face à la Guinée équatoriale.
Sans régisseur !
Que s’est-il passé au fait ? Eh bien, au début de la rencontre et jusqu’à l’entame de la deuxième mi-temps, le Botswana ne voulait pas prendre de risque et voulait à tout prix éviter d’avoir le même sort que la Guinée équatoriale. Et c’est ce qui explique que la tâche des coéquipiers de Naïm Sliti a été facilitée. C’est qu’en refusant le jeu, l’adversaire a prêté le flanc aux multiples assauts offensifs de notre équipe nationale. Cependant, tous les «raids» tunisiens se sont avérés vains car il y avait beaucoup de déchets et de maladresses dans la finition. La cohésion et la «magie», qui nous ont emballés lors de la deuxième mi-temps contre la Guinée équatoriale, ont cédé la place à un jeu farfelu et sans la moindre efficacité devant les buts adverses. On se rendait, sans l’ombre d’un doute, à l’évidence qu’il manquait une bonne orchestration des opérations offensives.
Le coach national, Jalel Kadri, s’en est rendu compte avec du retard. Il a eu beau tenter d’y remédier en incorporant Ferjani Sassi à la place de Issam Jebali en deuxième mi-temps. Mais cela n’a rien donné car Sassi a beaucoup perdu de son lustre après avoir quitté Ezzamalek pour le club qatari d’Al-Duhail.
Du coup, le «petit apport» de ce dernier ajouté à l’absence de Youssef M’Sakni (et même de Wahbi Khazri) sont criardement à l’origine du manque d’imagination et de créativité nécessaires pour surprendre l’adversaire et déverrouiller son bloc bas.
De plus, la Tunisie a encore une fois été rattrapée par ses vieux démons avec son excès de confiance et ses matches gagnés avant même d’être joués. Ce qui constitue un autre problème d’ordre mental auquel il va falloir accorder de l’importance à l’avenir.
En conclusion, avec cette équipe nationale au comportement versatile et dont le staff technique est à court d’idées claires, beaucoup de temps est perdu. Espérons quand même que les choses s’améliorent pour de bon à l’occasion du prochain tournoi amical du Japon.