Billet | Dans le clair-obscur…

L’économie nationale est toujours dans le clair-obscur. Les principaux indicateurs macroéconomiques affichent des projections qui ne sont pas très reluisantes. Le pays  vit encore des moments très difficiles, avec un niveau élevé du chômage, un investissement déprimé qui rend difficile une reprise de la croissance et du niveau du PIB d’avant la crise de la Covid-19, des pressions continues au niveau du budget de l’Etat, des tensions inflationnistes et l’explosion de la dette…

La condition essentielle de réussite de tout plan de relance socioéconomique est d’avoir une méthode cohérente pour mettre en place de profondes réformes avec un planning réaliste et daté. Le programme national des réformes, dévoilé récemment par le gouvernement, doit définir clairement les choix et les objectifs stratégiques, en prenant en considération les contraintes externes (engagements internationaux de la Tunisie), les contraintes socioéconomiques, financières et techniques internes, les paramètres (moyen terme) et les variables (court terme)…

Ledit programme  des réformes, quoique  annoncé tardivement, au moment où les perspectives sont de plus en plus défavorables, vient à point nommé rendre les mesures correctives, qui sont incontournables, encore plus urgentes sur les plans macroéconomique, structurel et sectoriel.

Il est à noter que ce programme des réformes repose sur une approche globale et  progressive qui vise à réaliser la stabilité économique à court terme et à jeter les bases d’une croissance inclusive et durable.

Initié en octobre 2021, le processus de réforme engagé par le gouvernement  couvre la promulgation de la Loi de Finances 2022, l’annonce en avril 2022 d’un premier lot de 43 mesures économiques urgentes, la mise en place d’un programme de stabilité économique et financière, l’élaboration d’un programme de réformes structurelles. Il couvrira également la mise en œuvre d’un plan de développement économique et social 2023-2025 et de la vision Tunisie 2035.

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