Pour le duo Hakim Aoun- Larbi Jabeur, il n y a pas meilleure occasion de tempérer la grogne et la déception des fans benguerdanais qui ne sont pas près de pardonner à leur équipe son parcours lamentable dans la seconde phase du championnat que d’aller le plus loin possible en Coupe de Tunisie. Après deux victoires en seizièmes et huitièmes de finale, l’USBG affronte, aujourd’hui, le CAB avec la volonté farouche de ne pas s’arrêter en si bon chemin et d’obtenir son précieux billet pour le dernier carré. Si les matches précédents, face à des adversaires de troisième division, n’ont pas trop fait souffrir le gardien, Noureddine Farhati, et ses partenaires,celui contre le CAB sera une autre paire de manches. Cet adversaire a toujours été un casse-tête, car il a les moyens, le potentiel technique, les ressources physiques et mentales, capables de mettre un terme à la bonne aventure des Benguerdanais et de briser leur rêve d’aller jusqu’au bout dans cette épreuve de coupe. «Ce sera une dure bataille aussi bien pour nous que pour les Cabistes, avoue Hakim Aoun. Nous avons le même objectif qui est le rachat en Coupe après une mauvaise saison en championnat et nous sommes à armes égales dans un terrain neutre, loin de la majorité de nos fans pour mettre sur nous la forte pression et nous soutenir de très près. Nos chances sont donc égales. Et dans ce match couperet entre deux équipes de même niveau, tout est donc envisageable, tout est possible. Y compris les prolongations, les tirs au but et une qualification à l’usure».
Au complet
Ce que ne dévoile pas l’entraineur Hakim Aoun, c’est cette conviction forte que l’USBG est quand même un peu avantagée par rapport à son adversaire. Les sept matches du play-off ont donné de la solidité au groupe, ont soigné et bien peaufiné les automatismes et les rouages du dispositif et ont permis de dégager un collectif fort avec des matches joués sur un bon rythme, et, la plupart du temps, perdus sur le fil ou sur de petits détails. Les «Jaune et Noir» ont donc de quoi être rassurés et confiants avec une défense en béton, conduite par un excellent dernier rempart, qu’est le portier Noureddine Farhati, une solide charnière à trois Mejri-Ben Khedher-Mhadhebi et deux très bons excentrés qui font du bon boulot sur le plan offensif (Gilles Bahia et Ayoub Tlili). Avec également un milieu de terrain très actif dans la récupération, avec deux demis axiaux (Mahmoud Messai et Banga) et travailleurs sur les couloirs avec trois joueurs de gros calibre, que sont Adem Rejaïbi, Fakhreddine El Ouji et Waddhah Zaïdi. Avec, enfin, une attaque à deux têtes avec deux bons finisseurs, tels que Lassâad Jaziri et Rafik Kamergi. Un bloc très compact en 3- 5- 2 qui constitue une vraie toile d’araignée en phase défensive et une redoutable force de transition rapide, de riposte et de percussion dans les derniers trente mètres de l’adversaire en phase d’attaque. Autant d’atouts qui font de l’USBG un favori dans son duel avec des Bizertins, assez coriaces et pas faciles à manier. Même si, dans un match de Coupe, à un tour des demi-finales, on n’est jamais sûr de rien et on ne crie jamais à la victoire avant le coup de sifflet final.