Quatre points séparent l’Espérance de son sixième titre d’affilée? C’est pourquoi les «Sang et Or» sont appelés à jouer leur va-tout à Sousse-même contre l’ESS.
Gare à la réaction de la bête blessée ! Ce sera l’important conseil que Nabil Maâloul devrait donner à ses protégés, à l’occasion du classico de tout à l’heure à Sousse contre l’ESS.
Avec un président démissionnaire et un entraîneur démis, l‘ESS semble être dans de beaux draps. De surcroît, l’Etoile se trouve contrainte, malgré vents et marées, de faire un résultat honorable aujourd’hui dans son périlleux duel avec le leader «sang et or».
D’aucuns diront que c’est le meilleur moment pour que l’Espérance en profite et continue sa marche vers la consécration finale au terme de ce «play-off» devenu attrayant à sa fin.
L’ESS recevra l’Espérance dans son fief et en présence de son intransigeant public, qui exige d’elle un surpassement de soi et une performance synonyme de déclic d’une vraie restructuration qui soit de nature à redorer le blason du club sahélien.
Imaginons alors la délicatesse de la mission de l’Espérance qui jouera peut-être son titre à Sousse dans des conditions le moins qu’on puisse dire surexitées. Quoique sur le papier et après la précieuse victoire devant le CA (3-1), dimanche dernier, l’Espérance part avec l’avantage du pronostic dans cette rencontre. Et grâce à un moral au beau fixe, la troupe de Nabil Maâloul va sûrement continuer à agir tel un rouleau compresseur ou un ogre insatiable.
C’est que pour pouvoir tenir les rênes de ce bras de fer aussi décisif que le précédent, il va falloir démarrer en trombe et frapper très fort d’emblée afin de semer le doute dans le camp étoilé.
Les mêmes, ou presque
Mathématiquement, quatre points séparent le doyen des clubs tunisiens de son sixième titre d’affilée et le trente et unième de sa glorieuse histoire. Mais cela ne veut nullement dire que l’équipe de Bab Souika va laisser l’initiative à son hôte, cherchant un score de parité en attendant son dernier match de dimanche prochain contre l’U.S. Ben Guerdane au titre duquel la victoire ne devra pas lui échapper logiquement. Loin de là, les poulains de Maâloul ne sont pas favorables à la demi-mesure. Et ils auront les moyens de leurs ambitions grâce à leur grande force de frappe et à leur machine bien huilée.
Dans cette rencontre à l’issue très importante, le timonier espérantiste va pouvoir compter sur les services de presque tous ses joueurs ayant rendu le sourire aux supporters dimanche dernier.
Toutefois, la formation à aligner tout à l’heure va être «amputée» du libero algérien Abdelkader Badrane, dont la saison est terminée avec le carton rouge écopé face au CA. Ce dernier sera fort probablement remplacé par Héni Amamou ou Khalil Chammam. Quoique Fusseïni Coulibaly pourrait, lui aussi, faire l’affaire dans ce poste. Mais ce serait un petit peu risqué avec l’engagement physique parfois hasardeux de l’Ivoirien.
Par ailleurs, il appartient à Nabil Maâloul de trouver une solution rapide à l’inefficacité du flanc droit où Zied Mechmoum n’est pas encore rentable au niveau du soutien à l’attaque.
Autrement dit, l’Espérance aura la latitude d’être plus incisive encore grâce à d’autres retouches au niveau de la formation rentrante.