Accueil Sport L’EST prend option sur le titre : Le flegme «sang et or»

L’EST prend option sur le titre : Le flegme «sang et or»

crédit photo : © Mokhtar HMIMA
Dans une ambiance de «guérilla» au Stade olympique de Sousse, l’Espérance a réussi l’essentiel grâce à son expérience et à son flegme. 

Malgré une ambiance «apocalyptique» et très hostile ayant marqué l’événement du grand classico de Sousse, l’Espérance s’est tirée d’affaire en évitant la défaite devant l’ESS. Elle est rentrée à Tunis, avec un providentiel score de parité (1-1) qui sera fort probablement synonyme de son sixième titre consécutif de champion de Tunisie.

Faute de spectacle et de beau jeu, à l’instar du derby de dimanche dernier, on a eu droit à un vrai film d’épouvante au titre duquel les spectres du drame et de l’irréparable ont plané sur le Stade olympique de Sousse.

En effet, les jets de projectiles et les agressions sur les joueurs, l’entraîneur et les responsables de l’Espérance étaient les ingrédients d’un spectacle macabre dans ce rendez-vous marqué par la haine et le manque de civisme. Bref, ce match à oublier s’est, tout simplement, déroulé dans une atmosphère de haine et d’envie. Chose devenue le propre de nos stades et des rencontres sportives de toutes les disciplines de sport collectif (ce nouveau fléau mérite bien un grand débat national et des mesures radicales car le spectacle sportif ne doit, en aucun cas, se transformer en un événement «funeste»).

On est consterné d’assister  à un scandale à chaque match et des scènes terrifiantes sans que personne ne réagisse et ne prenne la décision courageuse et adéquate.

A commencer par l’arbitre Nidhal Ltaïef, dans le cas d’espèce. Qu’attendait-il pour arrêter ce match et la mascarade?

Mille bouteilles pleines d’eau et d’autres projectiles ont été lancés sur l’entraîneur et le banc de touche espérantistes sans que personne ne bronche.

Premières gaffes de Maâloul

Passons et voyons ce qu’on peut dire de ce match qui était d’un niveau technique au-dessous de la moyenne, tellement le jeu était saccadé et les fautes   nombreuses. Ce fut le match dans lequel seul le résultat comptait au détriment de la qualité et du spectacle.

Chaque équipe a eu sa mi-temps. La première fut nettement dominée par l’Espérance, malgré un bon démarrage de l’Etoile. Et la seconde fut une réussite totale des locaux, notamment après l’incorporation de l’Algérien Houcine Ben Ayada à la place de Fraj Ben Néjima. L’ESS s’est créé plusieurs occasions, dont le penalty transformé victorieusement par Ben Ayada (72’), ce joueur qui a vraiment allumé la mèche dans le camp étoilé. Il aura ainsi répondu au but de Ben Hamouda (22’) et remis les pendules à l’heure dans un match houleux. Mais la joie des Sahéliens fut de courte durée car le même Ben Ayada va écoper un carton rouge en raison du vulgaire geste par lequel il a exprimé sa joie après le penalty.

D’ores et déjà, l’on peut se demander pourquoi l’Espérance en est arrivée là après une belle première mi-temps ?

Cela revient à deux bévues commises par Nabil Maâloul. Sa satisfaction du résultat acquis à la mi-temps, et avant même que l’Etoile ne reprenne confiance en ses moyens, lui a dicté de choisir un repli tactique qui a failli coûter cher au leader qui aurait pu laisser des plumes à Sousse à cause de cela. Mais la faute impardonnable de Maâloul fut incontestablement l’incorporation en deuxième mi-temps de Alaâ Marzouki à la place de Bougrine, alors que le banc de touche regorgeait d’alternatives plus payantes. En toute objectivité, Marzouki n’a jamais rien réussi à l’Espérance. Pis encore, par son geste délibéré commis sur Saddam Ben Aziza dans la surface, il a été à l’origine du but étoilé. Heureusement pour l’Espérance que Ben Ayada s’est fourré le doigt dans l’œil après le penalty! Du coup, tous les joueurs doivent se contrôler davantage et savoir que la VAR ne laisse rien échapper. Les entraîneurs et les responsables se doivent d’accorder beaucoup plus d’importance à ce détail et d’y sensibiliser au mieux leurs joueurs.

Malgré vents et marées, l’Espérance a franchi l’écueil de Sousse sans faux pas et n’est plus qu’à un iota du bonheur.

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