Dans le cadre de sa politique de voisinage avec la rive sud, l’Europe cherche à doter les jeunes des moyens à même de les encourager à investir la vie publique et politique en dépit de l’instabilité politique qui prédomine.
Aujourd’hui, vendredi 1er juillet, sera clôturée la conférence régionale organisée à Hammamet par l’Ecole politique de Tunis qui traite des possibilités d’intégration de la jeunesse dans la vie publique et des moyens qui permettent de favoriser la culture du changement. La conférence, qui a démarré lundi dernier, a connu la participation d’un nombre d’universitaires et de représentants de la société civile venus de plusieurs pays arabes dont le Liban, l’Algérie, la Libye, le Maroc, l’Egypte et la Jordanie. Les experts et les jeunes prenant part à ce rendez-vous ont discuté des raisons du désintérêt constaté chez les jeunes de la vie publique et politique.
A cet égard, le directeur de l’Ecole politique de Tunis, Dr Ahmed Driss, a précisé que l’école travaille depuis quelques années sur un programme global qui vise à favoriser l’implication des jeunes dans la vie publique. D’après lui, cette conférence régionale tend à décortiquer les handicaps qui entravent l’implication des jeunes dans la vie politique, faisant remarquer que l’Ecole politique de Tunis avait engagé un programme dédié à la participation de la jeunesse, adhérant à des partis politiques ou active dans la société civile. Aussi, Driss a indiqué que le Centre des études méditerranéennes et internationales qu’il préside est en train d’effectuer des études sur les raisons de la désaffection des jeunes et leur manque d’implication.
Pour sa part, la cheffe du bureau du Conseil de l’Europe en Tunisie, Pilar Morales, qui est aussi la coordinatrice de la politique de voisinage avec la rive Sud de la Méditerranée, a souligné l’importance de cette intégration au vu du rôle que peut jouer la jeunesse dans la mise en place des futures politiques de leurs pays respectifs et le pouvoir dont elle dispose en vue de rendre des changements possibles. Morales, qui a rappelé que l’apport européen dans cette perspective s’est traduit par la mise en place du programme «Sud» depuis 2012 en coopération avec l’Union européenne, a énuméré les différents axes sur lesquels ce programme travaille et dont notamment l’appui aux efforts visant la consécration des droits de l’homme et la lutte contre la corruption et la violence à l’encontre des femmes, outre les formations dédiées aux juristes traitant les questions des droits de l’homme. Ces derniers restent un axe central pour le Conseil de l’Europe outre celui du renforcement de la participation active des jeunes dans la vie publique et politique dans notre région. Et la Tunisie semble être un point focal pour l’instance européenne dans cette perspective au vu de l’importance de son expérience et des avancées déjà réalisées.