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La nouvelle Constitution fait débat

Editorial La Presse

A moins de deux semaines de la journée du 25 juillet 2022, date fixée par le Président Kaïs Saïed pour le déroulement du référendum populaire sur le projet de la constitution de la nouvelle République, plus précisément le texte paru au Journal officiel de la République tunisienne (Jort) en date du vendredi 8 juillet venu, sur décision du Chef de l’Etat, supplanter celui publié au Jort en date du 30 juin dernier, texte dont il s’est avéré qu’il comportait «certaines erreurs qu’il fallait corriger», l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) garde un silence assourdissant sur ce qui pourrait advenir des conditions dans lesquelles va se dérouler le référendum du 25 juillet prochain.

En d’autres termes, l’Isie ne s’est pas encore prononcée, comme le soulignent plusieurs constitutionnalistes, sur l’éventualité, voire l’obligation, de mettre en œuvre un nouveau calendrier en prévision du référendum, ce qui entraînera obligatoirement la décision de reporter la date qui lui est fixée à une journée autre que celle du 25 juillet 2022.

Et les constitutionnalistes, observateurs et analystes de se poser la question suivante : l’Isie, qui vit à l’heure actuelle une crise qui pourrait faire imploser son comité directeur à cause de l’affaire Sami Ben Slama, le membre dont les confrères au sein de l’Instance exhortent le Président Kaïs Saïed à le révoquer, a-t-elle la volonté, les moyens et aussi les pouvoirs qui lui permettent de surmonter la polémique apparue à l’occasion de la décision du Chef de l’Etat d’introduire sur le texte de la Constitution du 30 juin dernier des modifications substantielles de nature à en faire une nouvelle constitution ?

L’on se demande aussi, du côté des participants à la campagne référendaire déjà agréés par l’Isie, comment ils vont se comporter à l’égard du nouveau texte de la constitution et s’ils envisagent de conserver leurs choix initiaux, plus particulièrement ceux qui ont décidé de faire campagne pour le oui sur la base des articles contenus dans le texte du 30 juin dernier.

Encore une interrogation: et si les rectifications-concessions se poursuivaient du côté du Palais de Carthage ?

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