Ayant pris vie post-covid, l’amphithéâtre d’El Jem et son public fidèle ont vibré au rythme des plus beaux extraits d’opéras
Après deux années de silence, pandémie mondiale oblige, le Colisée d’El Jem a connu, mardi soir, un grand mouvement avec l’affluence d’un important public venu marquer ses retrouvailles en signant en force sa présence à la soirée d’ouverture de la 35e édition du Festival international de musique symphonique d’El Jem qui se tient en présentiel du 12 juillet au 13 août 2022.
Célébrant ce retour tant attendu, la soirée d’ouverture qui a eu lieu en présence de la ministre des Affaires culturelles, a été donnée par l’Orchestre symphonique tunisien sous la baguette de Mourad Frini, avec la collaboration du Théâtre de l’opéra de Tunis et la participation du pianiste Mehdi Trabelsi. Le programme proposé pour cette soirée inaugurale a été concocté avec soin pour que la fête soit totale.
Des morceaux connus, fredonnés en chœur, les esprits étaient en communion et le plaisir partagé. Les férus de musique symphonique ont eu droit à savourer un répertoire universel varié présenté par les soins des richesses vocales et d’instrumentistes tunisiens pour ne citer que Mehdi Trabelsi au piano, Nesrine Mahbouli, Haithem Hadhiri et Bahaeddine Ben Fadhel au chant, interprétant des morceaux toujours à succès, comme la «Quarantième Symphonie» de Mozart avec l’ouverture de sa «Flûte Enchantée» ou encore le onzième concerto pour piano.
Des solos, duos et trios des voix ont fait chavirer les cœurs, les applaudissements en cascade après chaque morceau saluant le talent et l’intensité de l’interprétation.
Ayant pris vie post-covid, l’amphithéâtre d’El Jem et son public fidèle ont vibré au rythme des plus beaux extraits d’opéras, tels que que le Concerto n°11 pour piano et orchestre en Fa majeur de Mozart, La danza Tarentella de Rossini et Caruso de Lucia Dalla, interprétés par Haithem Hadhiri, Mein Her Marquis de Johann Strauss et D’oerste d’Aiace de Mozart par Nesrine Mahbouli, Pene Tiranna de George Frederic Handel et Alto Geove de Nicola Porpora par Bahaeddine Fadhel et un final avec Funicculi funicular de Luigi Denza, chanté par les trois interprètes.
Le public si particulier de ce festival qui s’est forgé une identité à part, a été captivé par l’exécution de ce concert marqué par la rigueur de l‘interprétation instrumentale et la puissance des voix. Un art si raffiné qui garde son charme et son prestige. Avec au finish, haut en couleur « Funicculi finicular » rythmé par les applaudissements d’un public ravi.