Accueil Sport CSS | Nouveau comité de gestion : Le provisoire qui va durer

CSS | Nouveau comité de gestion : Le provisoire qui va durer

Ayant assuré in extremis sa participation à la coupe de la CAF, le CSS n’a pas pour autant résolu tous ses problèmes. Le plus dur reste à faire.

Après avoir failli jeter l’éponge quant à une participation à la Coupe de la CAF pour n’avoir pas réussi à collecter le montant de 2, 4 milliards avant la fin de la date butoir (11 juillet), les membres composant le comité de direction provisoire, présidé par Moncef Sellami, ont été tout heureux de trouver en Wadie Jary le sauveur sur le fil. Le président de la Fédération, qui attendait l’occasion de renouer de belles relations avec le club de la capitale du Sud après le long litige qui l’a opposé à l’ex-président des «Noir et Blanc» Moncef Khemakhem, n’a pas trouvé une meilleure occasion pour saisir la balle au bond et se porter garant auprès de la CAF concernant le paiement de la lourde dette exigée et sauver ainsi aux alentours de minuit du lundi 11 juillet la participation des Sfaxiens à une compétition africaine. Moncef Sellami a poussé un gros ouf de soulagement car, en cas d’échec dans cette dure épreuve à laquelle il était soumis, il aurait sûrement capitulé avec les 4 membres fidèles de son comité et laissé le CSS dans ses mauvais draps. Mais ce n’est que partie remise, car les gros chantiers ne manquent pas et tout n’est pas encore rose. Une autre date butoir, cette fois celle de la Fifa pour lever l’interdiction de recrutement, l’attend.

Plus de 6 milliards à débloquer avant le 30 septembre, dernier jour de la première période d’enregistrement, pour espérer contourner cette deuxième épée de Damoclès et étoffer l’effectif par quelques joueurs de qualité pour la saison 2022/2023. Mais ce ne sera pas aussi facile et ce sera même un miracle si ce gros défi sera relevé dans aussi peu de temps

Le feu est encore au rouge

En effet, l’état des lieux actuels n’est pas encourageant et n’incite pas à beaucoup d’optimisme. L’entraîneur Nabil Kouki, premier élément indispensable pour assurer le redressement de la situation et la continuité du beau travail accompli en phase du Play-off, est parti en Algérie pour un club avec qui il a de gros challenges à relever. L’échec de n’avoir pas réussi à conserver Nabil Kouki a été un coup dur pour Moncef Sellami. Les joueurs de poids, en fin de contrat, ont quitté le navire «noir et blanc», d’autres sont sur le point de le faire. Mohamed Ben Ali et Houcem Dagdoug, les deux meilleurs latéraux de la deuxième phase de championnat, ont signé avec L’Espérance. Nour Ezzamen Zamouri, un jeune défenseur axial solide, a décidé de ne pas rempiler pour d’autres saisons et le demi défensif algérien Malick Rayeh est en route pour l’Arabie Saoudite. Une forte pression est exercée sur le duo de choc du compartiment offensif Walid Karoui-Aymen Harzi pour les faire changer d’avis de rester à Sfax et les pousser à opter pour des clubs mieux structurés et capables de leur faire des offres plus alléchantes. Ce n’est pas, à n’en pas douter, un climat sérieux et serein pour prendre le taureau par les cornes et préparer la reprise des entraînements dans deux semaines au plus tard. Ni pour trouver une équipe dirigeante prête à prendre le relais pour le moyen terme. C’est probablement le provisoire qui va durer avec un Moncef Sellami qui va être obligé de continuer à gérer les affaires du club, au jour le jour, sans projet, sans feuille de route et sans gros budget de sauvetage et de remise sur les bons rails. C’est dire combien le CSS est aujourd’hui plus que jamais à la croisée des chemins avec un avenir des plus incertains.

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