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festival international de Carthage: BIG chante et enchante les jeunes 

Ce groove sud-coréen est policé, pas de dépassements ni  de luxe d’improvisations, les passages de chant sont étudiés minutieusement, les gestes de la danse  sont chorégraphiés, réglés comme du papier à musique.  BIG  mettent le feu aux poudres,  la scène principale se passe sur les gradins où le public s’égosille à tout va, Bi Aï Dji, Bi Aï Dji, le ton est donné. Etonnante jeunesse !    

Sur la culture sud-coréenne, habituellement, le public averti s’attend  à une surenchère  de scènes des rituels traditionnels, samedi 16, le Festival international de Carthage a accueilli un groupe de jeunes chanteurs qui rompt avec le folklore : BIG (prononcez  Bi Ai Dji, sinon voue êtes en dehors du coup).  A propos de BIG, être dans le coup, c’est être teenager, vivre teenager, suivre à la loupe les nouveautés de la scène internationale émergente actuelle et surtout guetter et retenir le nombre de vues sur les Social Média. Si l’on juge la notoriété de BIG, au nombre des jeunes spectateurs présents au théâtre romain de Carthage, on peut affirmer que le groupe est franchement connu en Tunisie.

Ce jeune public  a marqué sa présence d’une façon phénoménale, mieux, il a amené ses parents à assister au spectacle; plus d’une heure avant le spectacle, ballons en mains, torches de portables allumées, il  n’a cessé crier de front et de haut sans relâche Bi Aï Ji. Sitôt terminés les pubs et de l’hymne national,  que les 4 jeunes attendus, Gummin, Heedo, J.Hoon et Jinseok,  entrent en scène de l’étage, les corps sveltes vêtus de blanc,  sans transition, ils mettent le feu aux poudres,  la scène principale se passe sur les gradins où le public s’égosille à tout va, Bi Aï Dji, Bi Aï Dji le ton est donné. Etonnante jeunesse !

L’appel du pied pour commencer, BIG, raconte sa journée d’hier, piscine,  Sidi Bou Saïd, chaque phrase, chaque détail est appuyé d’un flot d’applaudissements, le groupe déclare aimer l’harissa, le couscous , les cris approbateurs fusent, le spectacle pouvait continuer jusqu’à plus soif,  on pourrait le  résumer à un ensemble d’appels du pied et les ovations encourageantes. Un échange qui en dit long sur la ferveur du jeune public envers le groupe  et la joie de ce dernier d’être manifestement adulé. Une relation apparemment fusionnelle.

Et le spectacle ?

BIG, veut dire  grand ? Oui, mais pas que,  c’est surtout le choix du style  de chant, autrement dit, ce sont des initiales de Boys In Groove : une expression, une forme  qui se caractérise par sa modernité et son universalisme ( autrement dit occidental).  Ce  groove sud-coréen est policé, pas de dépassements ni  de luxe d’improvisations, les passages de chant sont étudiés minutieusement,  les gestes de la danse  sont chorégraphiés, réglés comme du papier à musique. Bref une musique enflammée, mais pas désordonnée.

Départ en trombe évidemment avec  K pop «Stay» «Drag me Down », chorégraphie et micro qui passe d’une voix à l’autre, applaudissements !   Mais il n’y a pas que l’anglais dans son répertoire, BIG  a adapté des  tubes  internationaux dont quelques-uns en arabe qui ont fait les délices du public de Carthage :  «C’est la vie » de Cheb Khaled ou  «El Mâalem»  de Sâad El Mjarrid.  BIG, c’est du groove light, en somme, qui réunirait parents et adolescents (ce qui était le cas à Carthage). Soit ! Le groupe vogue d’Egypte en Algérie et ailleurs avec une aisance remarquable. Comment fait-il pour chanter en plusieurs langues dont l’arabe ? Le jeune groupe,  qui se présente pour la première fois en Tunisie, répondra à la conférence de presse qu’il est en lien avec les auteurs des chansons qu’il répète, écoute et regarde  et qu’il adapte ensuite.  A quand une chanson tunisienne dans leur répertoire ? «On y pense, ça viendra, et nous sommes heureux de découvrir nos nombreux  fans ici, à Carthage», répondent-ils. 25 minutes de questions-réponses à la conférence de presse, pas davantage, pas d’excès, discipline, c’est apparemment  la règle en Corée.

Il faut ajouter que cette 56e édition du Festival donne une part estimable en programmant BIG, mais ce soir, les jeunes vont rêver avec «Alice», une pièce musicale qui réunit chanteurs et comédiens circassiens, un spectacle tiré du roman de Lewis Carroll.

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