Accueil A la une Coup d’envoi de la saison 22-23 révélé : Le problème est loin d’être résolu …

Coup d’envoi de la saison 22-23 révélé : Le problème est loin d’être résolu …

En dévoilant les dates de démarrage du championnat professionnel et amateur avant que l’affaire du play-out ne soit élucidée, le bureau fédéral a mis la charrue avant les bœufs. On est toujours à la case départ.

.. Devant tout le mystère qui plane encore sur le sort des clubs qui ont joué la phase du play-out et qui attendront le 6 septembre pour connaître le verdict de la Commission nationale d’appel, s’il n’y pas de nouveau report pour complément d’enquête au cas où le parquet sollicité n’aurait pas encore tranché à ce sujet, le Bureau fédéral a pensé bien faire en levant le secret sur les dates fixées pour le démarrage des championnats des Ligue 1 ( 30 septembre ) et Ligue 2 ( 8 octobre ). Selon lui et avec cette annonce, il a donné aux clubs de ces deux Ligues au moins quelques miettes à se mettre sous la dent mais force est de dire que ces clubs sont restés sur leur faim. Le plus important, qui est la nature du championnat ( système à deux poules ou poule unique) et les clubs qui composeront ces deux poules ou cette poule unique, n’est pas encore connu et reste ambigü. Or, c’est par là qu’ont aurait dû commencer avant de passer aux dates qui doivent être établies en dernier lieu. Pourquoi ?  Eh bien, primo : parce qu’on ne prépare pas un championnat à deux phases comme un championnat à phase unique. Les directeurs techniques et entraîneurs le savent plus que quiconque, mais, sollicités pour avis sur le sujet, ils sont apparemment divisés. La Fédération, qui a mis le ballon dans leur camp dans un premier temps avant de trancher lors d’une réunion avec les présidents des clubs, semble vouloir se dégager de toute responsabilité de prendre une décision unilatérale qu’elle en paiera le prix en cas d’échec. Pour elle, la politique d’ouverture, de consultation et concertation est désormais, après avoir avalé tant de couleuvres,  la meilleure garantie de sécurité pour qu’on ne continue pas à tirer à boulets rouges sur elle quand les choses vont mal. Si c’est uniquement pour se cacher et se protéger derrière une décision soi-disant  collégiale et partagée, ce n’est pas pour elle, à coup sûr, la bonne stratégie. Surtout que Wadie Jary se mord encore les doigts d’avoir laissé, la saison écoulée,  les clubs qui avaient joué le play-out décider eux-mêmes de la nature de ce mini-championnat décisif avec matches aller—retour, sans la retransmission télévisée en direct et sans l’œil du VAR. Secundo: parce qu’on on ne prépare pas un championnat quand on appartient à la Ligue 1 de la même manière que lorsqu’on fait partie de la Ligue 2. Il y a un océan d’écart entre les deux Ligues : les budgets nécessaires, la qualité des joueurs, la valeur des staffs techniques, les stages, les préparatifs et les objectifs.  Un même club peut jouer pour le maintien quand il est en première division et jouer pour les premières places quand il est en Ligue 2. On se demande alors quel apport a donné la fixation des dates du coup d’envoi pour des clubs comme l’OB, l’ESHS, l’ESM et l’ESZ dont le sort est encore en suspens et même pour le CS Chebba qui ne désespère pas d’avoir gain de cause auprès du Tribunal Arbitral du Sport, d’obtenir l’annulation de sa relégation d’office en Ligue 2 et de brouiller ainsi toutes les cartes en plein milieu du championnat ? Rien et strictement rien. On est toujours dans le flou le plus total et on n’a pas avancé d’un iota.

Rien ne sert de s’entêter

Quand le temps presse, quand on a un événement aussi grandiose et solennel que la Coupe du monde à préparer et à vivre dans quelques mois, quand les échéances de la participation de nos clubs en compétitions africaines (Champions League et Coupe de la CAF ) et en Coupe arabe approchent à grands pas , pourquoi continuer à tergiverser et emprunter des chemins longs, sinueux et semés de fortes embûches ? Les décisions exceptionnelles sont faites pour les moments exceptionnels. Ni formule de poule unique de 14 clubs ni championnat avec deux poules de 7 clubs ne résoudront le problème. Et au moment où tout le monde est convaincu de mettre fin à ces matches barrages qui sèment la pagaille et où tout est permis, y compris les matches arrangés et truqués, la FTF propose un Play-out avec 8 clubs ? A-t-elle pensé au nombre de terrains capables d’assurer leur bon déroulement avec la présence du VAR et de la retransmission télévisée,  les seules conditions qui garantissent leur réussite et qui nous évitent ces scènes de fin de saison houleuses et indignes de notre football ? Sûrement pas quand on sait qu’elle a eu grand mal à trouver 4 stades pour les  6 clubs du Play-Off. Il serait sage de regarder les choses et la réalité en face et de ne pas s’enliser dans l’entêtement et les bras de fer à double tranchant et à quitte ou double. C’est un jeu dangereux.  L’un des tout premiers rôles du football tunisien est de rapprocher et pas de créer une distanciation entre régions, d’unir et pas de diviser, d’être un facteur essentiel d’apaisement et un élément moteur  de la cohésion nationale. Choisir la fuite en avant ou continuer à tourner autour du pot ne pourrait qu’envenimer le paysage sportif et même l’embraser. Alors que la solution est toute simple pour couper l’herbe sous les pieds de tous ceux qui alimentent les crises et les tensions: un championnat avec 18 clubs répartis en deux poules de 9 et un super Play-Off de 6 clubs pour assurer plus de matches pour nos clubs d’élite engagés dans les compétitions africaines et arabes et la fin des matches barrages à couteaux tirés avec le recours à la descente automatique qui n’a jamais été créatrice de gros soucis. On reviendra pour la saison 2023 /2024 à un championnat normal comme tous les championnats du monde entier avec une Ligue 1 avec poule unique. La Fédération a sa part de reproches dans ce qui est arrivé de fâcheux, la saison passée. Son devoir est donc d’assurer ce pourcentage important de responsabilité et pas de faire de certains clubs des boucs émissaires pour payer seuls les pots cassés et sortir, elle, de la crise, blanche comme neige. 

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