Accueil Culture Alpha Blondy au festival international de Carthage: «Il est plus facile de dire je t’aime que de dire je te hais»

Alpha Blondy au festival international de Carthage: «Il est plus facile de dire je t’aime que de dire je te hais»

Alpha Blondy a fait résonner, le 19 août 2022, les toutes premières notes de «Sebe Allah Y’e», du haut de la scène de l’Amphithéâtre de Carthage, vêtu d’un chaperon rouge royal et d’un rastacap. Une entrée semblable à celle de 2012, lors de son concert au festival international de Carthage.


21h 30, toutes les places sont occupées et un public de tout âge confondu est prêt à accueillir le reggaeman le plus célèbre de l’Afrique francophone et son groupe Solar System. Un batteur, un synthétiseur, un bassiste, deux guitaristes, un trompettiste et un saxophoniste accompagnés de trois vocalistes portant haut les couleurs rastafari ont orné la scène et ouvert le chemin pour une voix appelant à la paix et à l’amour.

Une fois convenablement installé sur scène, «Jérusalem» a fait frissonner les milliers de spectateurs et a entraîné des mouvements planants. De là, la musique s’est déchaînée, entraînant avec elle le public dans une sorte de transe collective.

Alpha Blondy a présenté un concert d’un répertoire de 17 morceaux mélangés, alliant des airs de Bob Marley et de Pink Floyd sur des pas dansants et des sursauts hyper énergétiques. Solar System a principalement procédé en trio, basse, batterie et guitare électrique, et les autres instruments ont suivi, un par un en enveloppant le son, l’alternant entre reggae et des petits airs de rock & roll annoncés surtout avec «Wish you were here», sa fameuse reprise des Floyd.

La guitare électrique pousse le son au rock, la batterie et la basse le remettent au reggae, la trompette et le saxophone maintiennent la couleur jazzy et le synthétiseur avec ses pads fait un rappel à l’ère de la musique actuelle.

Egal à lui-même, il n’a pas hésité à introduire ses chansons par des messages de paix, appelant à l’amour avec sa chanson «Love Power», dénonçant les guerres et les armes avec «Pompiers pyromanes» et faisant hommage aux femmes et spécialement aux mamans avec son titre «Sweet Fanta Diallo».

Sous son capuchon rouge, son style vestimentaire s’est fortement fait remarquer par sa combinaison rouge sang et ses baskets de la même couleur et a fait de lui un artiste de diverses postures, allant d’un saint, à un reggaeman, à un révolutionnaire jusqu’à une rock star avec un cri digne de ce nom.

Cerise sur le gâteau, la clôture du show avec «Brigadier Sabari», la chanson tant attendue par le public annoncée par un solo de guitare électrique, laissant tout le monde en sueur.

Le tout était couronné d’une organisation bien rodée et efficace qui a, en grande partie, assuré la réussite de ce gala. Un coup de chapeau à tous les organisateurs.

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