Accueil A la une Collecte de fonds en faveur de l’école publique : Soyez reconnaissants.. !

Collecte de fonds en faveur de l’école publique : Soyez reconnaissants.. !

Certes, personne ne peut nier que l’école lui constitue, au fil du temps, un passage obligé pour mieux comprendre le monde et sortir de chez soi. A bout de souffle, notre école d’antan a besoin de se relever et de retrouver ses qualités intrinsèques. L’aider, c’est lui faire un don !

Il y a près de deux mois, une campagne de mobilisation de fonds auprès des Tunisiens à l’étranger a déjà été lancée en faveur de l’école tunisienne publique, lui favorisant une chance de faire peau neuve. Si salutaire, cette initiative, fort soutenue par l’Unicef-Tunisie, est telle qu’elle appelle nos concitoyens à tendre la perche à leur école, celle qui leur avait tout donné sans en avoir rien reçu en contrepartie. Et puis, c’est celle qui a  hissé nos compétences à des paliers supérieurs, sur la voie du savoir et de l’excellence.

Comment en arrive-t-on là ?

Partout dans les quatre coins du monde, il y a bon nombre de Tunisiens,  d’anciens élèves d’antan, qui ont, aujourd’hui, une place au soleil et bénéficient des faveurs de leur ascenseur social. Et ceux qui se vantent d’être fiers d’appartenir à ces générations d’hier et de toujours n’auraient  jamais manqué à répondre à l’appel. D’autant plus que l’école de Bourguiba, bâtie il y a maintenant plus de 60 ans, n’est plus ce qu’elle était. Sa restauration, voire sa rénovation, mérite bien la messe.  Depuis ces deux dernières décennies, l’école publique a trop perdu de son éclat, de sa performance et de sa valeur éducative. Son niveau d’enseignement laisse encore à désirer. Alors que le taux de scolarisation de nos élèves est revu à la baisse.

Et malgré des pas si lentement franchis, sur fond d’un projet de réforme inachevé, l’école tunisienne est en butte à son déclassement. Son système d’enseignement fait face à plusieurs difficultés, dont la manifestation la plus évidente est la baisse de la qualité des apprentissages. Pire, 100.000 élèves quittent, chaque année, les bancs de l’école, sans avoir eu l’opportunité d’intégrer la formation professionnelle ou postuler aux offres d’emploi disponibles. Livrés à eux-mêmes, ils sont quasiment voués à l’abandon. Et les causes invoquées sont multiples : l’inégalité d’accès à l’éducation et l’injustice sociale, de telle sorte que les conditions de scolarisation ne sont pas les mêmes. Autres raisons et non des moindres : toitures et plafonds d’écoles menaçant ruine, d’autres ont besoin d’entretien, des centaines d’écoles n’ont pas de clôture, en manque d’eau potable et d’installations sanitaires décentes. Connexion internet, on n’en parle même pas.

Dons ponctuels ou mensuels

Voilà pourquoi l’école publique a, plus que jamais, besoin d’un grand chantier de restructuration. Autant dire, la collecte de fonds a sa raison d’être. Le tout pour engager des actions additionnelles et innovantes visant l’amélioration de la qualité et de l’équité de notre système éducatif et de son environnement scolaire. D’ailleurs, «à la demande du ministère de l’Éducation, pour lever des fonds, l’Unicef a mis à disposition un outil de mobilisation de ressources auprès du public, le « Global Giving Platform (GGP) » qui permet d’effectuer des dons ponctuels ou mensuels à travers une carte de crédit », lit-on dans son communiqué. Et à travers ses canaux diplomatiques, le ministère tunisien des Affaires étrangères aura ainsi à passer le message et mobiliser nos ressortissants à l’étranger.

L’appui de l’Unicef réitéré

A priori, l’effort consenti par l’Unicef pour le succès de ce projet a été, semble-t-il, valorisé. « La mobilisation de fonds ne s’improvise pas et le travail préliminaire est fondamental avant d’aller chercher des ressources.  Cette initiative est née de l’attachement connu des Tunisiens à leur école et de la certitude que nous avons de leur soutien pour apporter un plus aux élèves d’aujourd’hui et de demain », s’exprime, ainsi,  M.Fethi Sellaouti, ministre de l’Education, lors du coup d’envoi de cette action, au début du mois écoulé. C’est que la rénovation de l’école est de nature à créer un environnement scolaire dynamique et motivant, en symbiose avec les modes d’apprentissage actuels. Car, selon la représentante de l’Unicef en Tunisie, Marilena Viviani, l’éducation est le fer de lance du progrès de toute société.

Partie prenante de cette initiative de grande envergure, l’Unicef a, par là  même, réitéré son appui au gouvernement tunisien pour l’accompagner dans le processus de renforcement du système de l’éducation. « Cette initiative doit être une préoccupation de l’ensemble de la société et pas seulement des décideurs. J’appelle tous les ressortissants tunisiens à l’étranger, individus, chefs d’entreprise  à répondre à cet appel aux dons », lance Mme Viviani. Et la communication sur cette action semble aussi de taille : capsules vidéo, posters et dépliants sont déjà mis à disposition dans les ambassades et les locaux des associations des Tunisiens à l’étranger et sur les réseaux sociaux du ministère de l’Éducation, de l’Unicef et de leurs partenaires. Somme toute, le geste qui  compte… !

Charger plus d'articles
Charger plus par Kamel FERCHICHI
Charger plus dans A la une

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *