Par António Guterres*
Nous célébrons le 15e anniversaire de la Journée internationale de la démocratie.
Pourtant, partout dans le monde, la démocratie recule. La sphère publique se rétrécit. La méfiance et la désinformation gagnent du terrain. Et la polarisation sape les institutions démocratiques.
L’heure est venue de tirer la sonnette d’alarme. L’heure est venue de réaffirmer que la démocratie, le développement et les droits humains sont interdépendants et complémentaires. L’heure est venue de défendre les principes démocratiques que sont l’égalité, l’inclusion et la solidarité. Et de se tenir aux côtés de ceux qui s’efforcent de garantir l’Etat de droit et de promouvoir la pleine participation à la prise de décision.
Cette année, nous nous intéressons à certains fondements des sociétés démocratiques : la liberté, l’indépendance et la pluralité des médias.
Les tentatives pour faire taire les journalistes sont de plus en plus audacieuses, qu’il s’agisse d’agressions verbales, de surveillance en ligne ou de harcèlement juridique, des actes commis notamment contre des femmes journalistes.
Les professionnels des médias sont en butte à la censure, à la détention, à la violence physique, voire au meurtre – souvent en toute impunité.
Ces voies ténébreuses mènent inévitablement à l’instabilité, à l’injustice, voire pire.
Sans liberté de la presse, la démocratie ne peut survivre. Sans liberté d’expression, il n’y a pas de liberté tout court.
En cette journée de la démocratie et chaque jour qui passe, unissons nos forces pour garantir la liberté et protéger les droits de toutes les personnes, partout.
A.G.
*Secrétaire général des Nations unies