Le CSS se relance: Sur le bon chemin

Bientôt la crise qui a failli faire voler en éclats le prestigieux club de la capitale du Sud, Sfax, ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Le plan de sauvetage, même s’il a pris du temps à se dessiner, commence à donner ses fruits.

… En remportant la  Coupe de Tunisie, après avoir écarté en demi- finale un grand spécialiste qu’est le CA, qui visait lui aussi ce précieux trophée pour sauver une saison catastrophique, les « Noir et Blanc » ont  réussi à sortir la tête de l’eau et éviter le naufrage qu’on leur prédisait. Décrocher un titre en plein remue-ménage avec des joueurs cadres qui sont partis juste après la phase du Play-Off, malgré tous les efforts qui se sont avérés vains pour les retenir, est un exploit qui a redonné confiance aux Sfaxiens et a montré que la crise si profonde ,soit-elle, est surmontable. Aux 9 joueurs qui ont choisi de scruter d’autres horizons plus radieux à leurs yeux, s’est ajoutée la rébellion de Firas Chaouat qui a mis en cause la prolongation de son contrat jusqu’en 2024 (pourtant entérinée par la Fédération)  et a pris le risque d’une rupture unilatérale de contrat sans juste cause sportive et a rejoint l’équipe égyptienne, El Ismaïli. L’administration du CSS n’est pas restée les bras croisés face à cette rébellion et a saisi les organes juridictionnels de la FTF pour stopper ce bafouillage des lois et des clauses du contrat. L’objectif est de ne pas sortir les mains vides de ce bras de fer juridique forcé et d’obliger, au pire des cas, le club égyptien à payer l’indemnité de ce transfert qui pourrait rapporter plus d’un milliard à la caisse du club.

Une  page tournée

Il est évident que tout cet été, qui a été très chaud avec ce triste feuilleton de départs en cascade, a été oublié rapidement.  La marmite ne bouillit plus comme auparavant et l’ordre a été remis à la maison. Le calme et la sérénité sont revenus de nouveau et la carte jeunes, jouée comme solution de rechange, a fonctionné à merveille.  L’ossature de l’équipe du CSS, reconstruite par Karim Delhoum, repose donc sur de nouveaux piliers. Le gardien Aymen Dahmen de plus en plus rayonnant comme élément sécurisant de la défense et cinq internationaux olympiques ( Alaa Ghram, Mohamed Nasraoui qui constituent la charnière centrale de la défense la plus jeune de notre championnat, Abdallah Amri et Farès Néji comme milieux défensifs de plus en plus perfectibles et Achraf Habbassi qui se distingue comme joueur de couloir rapide et incisif capable de permuter avec un nouveau ailier virevoltant et fort en percussion Haroun Ben Ameur ) et un international juniors ( Mahmoud Ghorbel, un très bon arrière droit qui peut faire oublier Mohamed Ben Ali ), tout comme  Oussama Bahri, désormais maître du côté gauche tout en étant un latéral polyvalent. Ces nouvelles pièces maîtresses jeunes du dispositif des «Blanc et Noir» sont épaulées par le vétéran Chadi Hammami en superforme et deux étoiles qui montent en attaque comme fers de lance, Hazem Haj Hassen et Bilel Hamrouni. Elles bénéficient aussi de l’apport en expérience et en maturité du trio étranger Naby Camara, Hussein Ali et Ismail Diakité, dans l’attente de la confirmation de Abdallah Touré. Plus de difficultés donc pour Karim Delhoum quand il s’agit d’aligner son onze rentrant dans l’attente de la levée de l’interdiction de transfert pour étoffer et enrichir cet effectif, prévue pour le second mercato en janvier 2023.

Semaines décisives

Le 30 septembre, ce sera le coup d’envoi du championnat avec un classico-choc dès la première journée inaugurale avec l’Espérance. Entre le 7 ou le 9 octobre, ce sera le renouement avec la Coupe de la CAF et l’obligation de réussir cette épreuve africaine qui n’est pas une première pour le CSS. Au menu pour le deuxième tour éliminatoire, le Club éthiopien Fasil City, qui n’est pas à sous-estimer même s’il n’est pas, sur le papier, un adversaire de gros calibre. Une entame de championnat et de Coupe de la CAF, si elle est réussie, qui sera un véritable tremplin pour que l’équipe new- look des Sfaxiens revienne aux premiers rôles. C’est pourquoi les semaines à venir seront d’une grande importance pour la continuité de cette marche vers l’avant.  Le nouveau président du comité de direction provisoire, Mohamed Trabelsi, et son nouveau lieutenant.et premier vice-président, Hatem Châabane, qui redoutaient, au départ, la lourde mission qui leur a été confiée, commencent à prendre goût à l’aventure et à penser à se présenter aux élections d’un comité directeur stable qui travaillera dans la durée. Leur première initiative a été de rassembler la famille du CSS divisée, voire fracturée, pour faire revenir l’adhésion autour d’un grand projet de reconstruction. L’objectif immédiat est de lever la sanction couperet de la Fifa et opter pour une politique de recrutement et de gestion sages et couper définitivement avec les erreurs monumentales d’un passé pas très lointain. Oui, le CSS est bel et bien sur le bon chemin. Remis sur orbite et prêt à relever, avec un effectif jeune, enthousiaste et soudé, tous les défis.

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