Source : https://laterreestunjardin.com/
Les déchets organiques empoisonnent notre vie.
La solution? Faire un compost maison pour les recycler. Cette technique simple et économique peut se pratiquer partout, dans un petit jardin ou même dans un appartement.
Que faire des déchets verts?
Que faites-vous des déchets de la cuisine et du jardin, tailles, tontes, fleurs fanées, feuilles mortes, mauvaises herbes ? Les brûler ? C’est interdit et la fumée est gênante pour les voisins. Les mettre à la poubelle ? Il vous faut un nombre incroyable de sacs-poubelles qui ont la fâcheuse manie de se déchirer à force de les bourrer. Les porter dans un parc à conteneurs ? Encore faut-il disposer d’un grand véhicule et d’une bonne dose de patience, surtout si on y va le samedi !
Comment alors traiter les déchets organiques ? La solution passe par le compost maison, un recyclage au naturel ! Cette méthode, qui porte le nom de compostage, consiste à laisser la nature faire son œuvre, comme dans les forêts. Le compost, excellent amendement, enrichit la terre, rapportant au sol les éléments que les plantes ont prélevés. La boucle est alors bouclée.
Le compostage, c’est quoi ?
Le compostage, c’est une technique ancienne qui consiste à rassembler et à transformer, de manière accélérée, les déchets organiques en une sorte de terreau grâce à l’action des micro-organismes du sol. C’est le même processus qui transforme les litières forestières, feuilles, brindilles, animaux morts… en humus. Composter, c’est donc recycler les déchets organiques que nous produisons en recréant le cycle naturel qui s’opère dans la nature.
Que peut-on composter?
Tous les déchets du jardin: tontes de gazon, feuilles mortes, fleurs fanées, tailles de haies et d’arbustes, copeaux de bois, mauvaises herbes, ainsi que les déchets de la maison: épluchures de légumes et de fruits, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs, cartons découpés, papier essuie-tout, litières de petits animaux herbivores.
Plus les déchets sont variés, plus le compost final sera riche.
A éviter les déchets d’origine animale, les produits non biodégradables comme le plastique ou les ferrailles, ou contenant des polluants comme les textiles, colles et vernis, sciures de menuiserie, cendres de charbon, poussières d’aspirateurs.
Quel type de silo choisir?
Dans un grand jardin, pour faire un compost maison, vous choisirez le simple tas, éventuellement maintenu par un coffrage en bois, en béton ou en treillis. Il n’est efficace que si le tas fait plus de 1 m3. Plus petit, la superficie exposée à l’air est trop grande par rapport au volume, avec une trop grande perte d’humidité et de chaleur qui sont indispensables à la transformation des matières. Dans un petit jardin, pour faire un compost maison, on utilise un silo à compost ou fût de compostage. Cette grosse boîte cylindrique ou carrée de 200 à 500 litres fait environ 1m de haut. Les parois sont ajourées pour laisser l’air circuler entre les déchets. Le couvercle évite le dessèchement dû au soleil et le lessivage des éléments nutritifs par la pluie.
Pour les terrasses, les balcons et les appartements, la solution passe par le vermi-compostage. Le contenant ressemble à une poubelle ou à des bacs qu’on empile. Il accueille de petits vers rouges qui transforment très rapidement les déchets de la cuisine en humus. L’engrais naturel idéal pour vos plantes vertes et jardinières.
Comment ça fonctionne?
Le secret d’un bon compost maison est d’offrir aux millions d’organismes qui vont décomposer vos déchets de bonnes conditions de vie: de l’air, de l’eau et une alimentation variée. L’équilibre entre les déchets verts et humides et les déchets bruns et secs est vital pour la réussite de votre compost. Les premiers, riches en azote, apportent l’eau et la nourriture aux organismes décomposeurs qui travaillent pour vous. Les seconds, riches en carbone, structurent le compost pour faciliter la circulation de l’air.
Comment réussir son compost?
Démarrez par une couche de branchages coupés pour favoriser la ventilation du compost. Alternez les matières vertes et humides et les déchets bruns et secs par couches successives de 10 à 20cm, en apportant peu d’un même matériau à la fois. La quantité d’éléments verts doit être deux fois supérieure à celle des déchets secs.
Evitez de faire de gros apports d’un coup de tontes de gazon et laissez-les sécher un peu au soleil avant de les introduire dans le compost. Arrosez si nécessaire le compost pour le garder humide.
Si vous compostez en tas, retournez-le après deux mois pour favoriser la circulation de l’air et éviter les mauvaises odeurs. Si vous compostez en fût, mélangez les matières une fois par semaine en tournant une tige d’aération dans le compost.
Quand le compost est-il prêt?
Le processus dépend de la température extérieure. La décomposition est plus rapide en été et en automne, plus lente pendant les autres saisons. Dans les premiers jours, le tas de déchets s’échauffe sous l’effet de l’action microbienne.
La chaleur dégagée par le compost est une conséquence du bon fonctionnement. Elle est surtout en fonction du volume de matières à composter.
La décomposition qui suit s’opère le mois suivant et s’accompagne d’un fort dégagement de gaz carbonique. Une odeur d’ammoniaque peut provenir d’une température trop élevée ou lorsqu’il y a trop de matières azotées (tontes de gazon) et pas assez d’air.
La phase de stabilisation démarre au bout de 2 à 3 mois. La micro-faune diversifiée donne au compost sa couleur sombre, son aspect grumeleux et son odeur de terreau forestier.
Au bout de 6 à 9 mois, le compost est prêt à être utilisé pour enrichir la terre des semis au potager, rempoter les plantes d’intérieur ou de balcon, bouturer ou planter les fleurs et buissons dans les massifs du jardin.