Il ne se passe pas un jour sans qu’il n’y ait des augmentations de prix. Tous les produits sont concernés, même ceux auxquels l’on pense le moins comme les détergents, les articles cosmétiques et autres nécessaires de toilette et d’hygiène.
Tous les commerces (petits et grands) pratiquent ce nouveau sport sans le moindre égard au consommateur qui ne fait qu’accuser les coups. Le secteur du médicament ne fait pas exception. Car, là aussi, le niveau des prix a atteint des seuils vraiment très critiques. Ceci sans parler du phénomène devenu chronique de la disparition de beaucoup de médicaments des officines.
Savoir innover
En effet, les prix semblent s’affoler à tel point qu’on ne peut plus savoir ce qu’il coûtait le mois précédent ou l’année précédente. Bien sûr (et comme d’habitude), les experts, les responsables et les spécialistes dans le domaine viennent nous éclairer avec leurs interminables précisions sur le pourquoi des augmentations. Et du coup, c’est la dépréciation du dinar tunisien face aux principales devises étrangères qui est au banc des accusés. C’est aussi l’augmentation des cours des matières premières utilisées par l’industrie pharmaceutique. La crise russo-ukrainienne est, également, au menu des professionnels et de leurs diagnostics.
Certes, on ne peut pas éluder ces questions et les passer sous silence. En tenir compte est logique. Mais il est tout aussi logique de prendre en considération d’autres facteurs, notamment pour les médicaments fabriqués localement. Même si on va nous dire que la matière première provient de l’étranger, il est toujours possible de faire des efforts pour maîtriser les coûts.
S’il y a un côté à privilégier, c’est celui de l’emballage. Sur ce point, il y a beaucoup à faire. De nombreux médicaments (si ce n’est la plupart) sont empaquetés selon des normes anciennes qui doivent être impérativement revues. Faut-il continuer sur la même voie suivie depuis des années et qui est, aujourd’hui, dépassée ? N’y a-t-il pas d’autres solutions plus économiques susceptibles de baisser les coûts de l’emballage ? Doit-on continuer à utiliser l’aluminium (dont les cours sont au plus haut) pour envelopper les comprimés et autres gélules ? Ne peut-on pas recourir à d’autres matières saines (bien sûr) mais économiques ?
Il existe plusieurs “astuces” et solutions possibles capables de contribuer à la baisse des prix ou, du moins, à leur stabilité. Les notices, par exemple, ne sont presque jamais lues en entier par les malades. A tout le moins, jettent-ils un coup d’œil sur la posologie ou le mode d’emploi ? Quant au reste, ils n’en ont cure. Alors, on se demande si ce long document a toujours sa place dans le paquet du médicament. L’évolution des moyens technologiques permettrait, à notre avis, de s’en passer. Ce document peut être consulté par tous ceux qui le souhaitent sur un site approprié (celui du fabricant, de la Pharmacie centrale, du ministère de la Santé…). En tout cas, on éviterait d’utiliser ce papier afin de parvenir à alléger le prix définitif du médicament. Dans le paquet, on n’indiquerait que l’essentiel. Le médecin ou le pharmacien se chargeraient du reste.
Gaspillage
Si on tient à avoir toutes les précisions, il n’y a qu’à consulter les sites appropriés dont nous venons de parler. Les autorités concernées sont appelées dans ce cas à les élaborer et à les mettre à la disposition des usagers.
Un autre point reste à mentionner. Le paquet, le flacon ou n’importe quel autre support utilisé pour emballer les produits médicamenteux doivent subir des transformations pour les rendre plus pratiques et moins coûteux. D’abord, en opérant des actions d’‘’austérité” au niveau du design. Il n’est pas nécessaire de faire un tableau artistique sur le paquet. Tout juste a-t-on besoin d’y mentionner l’essentiel tout en cherchant à utiliser le matériau le moins cher qui existe sur le marché. L’utilisation de couleurs excessives serait, aussi, à bannir.
C’est vrai que certains fabricants cherchent à en mettre plein les yeux pour écouler leurs marchandises. Mais il ne faut pas oublier que sur ce point, on parle de médicament et non point d’un produit de beauté. L’aspect publicitaire et purement commercial n’est plus de mise. L’important, aujourd’hui, c’est de pouvoir rationaliser la consommation des médicaments et assurer des prix acceptables.
On ne peut pas terminer sans parler du gaspillage des médicaments. Les consommateurs achètent de nombreux produits suivant des ordonnances délivrées par des médecins ou selon l’avis des pharmaciens. On note que la quantité des médicaments dépasse, souvent, les besoins. Ce qui fait que d’énormes quantités restent sur les bras des utilisateurs qui ne savent qu’en faire. Un réseau de collecte serait, pourtant, le bienvenu pour les reprendre et en faire bon usage.