• Les internautes et les blogueurs condamnent massivement les danses lascives et dénudées dans le spectacle.
• On dénonce une campagne visant à porter atteinte à l’image de la Tunisie et à souiller son patrimoine civilisationnel.
• Les excuses présentées par l’Association du festival international de la fête du Mouled ne parviennent à convaincre personne.
Décidément, il ne se passe plus, pratiquement, un événement sportif, culturel ou même à caractère religieux qui ne soit accompagné ou couronné d’un scandale ou de pratiques qui portent atteinte à l’image de la Tunisie, qui porte un coup de plus à sa crédibilité et qui répand des doutes plus que légitimes sur la compétence, l’expérience et le savoir-gérer des responsables qui tiennent, aujourd’hui, les rênes du pouvoir aux niveaux local, régional et aussi national.
Ainsi, succède au grand scandale provoqué, ces dernières semaines, par la danseuse du ventre qui a assuré à Hammamet l’ouverture du championnat arabe de handball, un nouveau scandale, œuvre, cette fois, de l’Association du festival international de la fête du Mouled à Kairouan qui a produit un spectacle comportant des danses lascives et dénudées, effectuées par de jeunes danseuses dans le cadre des festivités que l’Association se propose d’organiser en prévision de la célébration de la fête du Mouled.
«Un stambeli» avec des danseuses dénudées
Et le spectacle intitulé «Stambeli» assuré par de jeunes danseuses vêtues comme si elles se produisaient dans un cabaret de provoquer l’indignation générale des internautes qui n’ont pas manqué de partager massivement sur la Toile la vidéo du spectacle en question, épinglant ainsi les organisateurs et condamnant énergiquement leur comportement irresponsable et inadmissible, à toutes les échelles.
Les responsables de l’Association ont beau chercher à s’excuser pour les scènes qu’ils qualifient dans un communiqué de presse, publié mardi dernier, «d’inapropriées» contenues dans les premiers tableaux du spectacle de danse présenté à Kairouan.
Et les internautes ainsi que les blogueurs qui entretiennent la polémique d’insister sur l’incompétence des responsables de l’Association qui ont avalisé un tel spectacle et ont permis aux danseuses dénudées de se produire dans la ville «sainte de Kairouan» dans le cadre d’un événement d’une spirutialité aussi avérée que la célébration de la fête du Mouled.
Et même si l’Association affirme dans son communiqué d’excuse-précisions qu’elle a «exigé la suppression de ce genre de danse» et que «le producteur du spectacle l’a immédiatement fait», l’opinion publique reste persuadée que les dirigeants de l’Association ont commis une grave erreur et assument la responsabilité lourde d’avoir souillé par leur incompétence ou leur manque, voire absence de vigilance et de veille, l’image de l’événement, de Kairouan, des Kairouanais et aussi de la Tunisie, réputée pour son attachement indéfectible à la religion islamique et son respect strict des croyances et des convictions religieuses aussi bien des musulmans que des adeptes des autres religions.
Demeurent aussi posées d’autres questions exigeant une réponse urgente de la part des autorités publiques qui assistent, malheureusement, dans l’impuissance totale à ces pratiques le moins qu’on puisse qualifier de dérives, de dépassements et de comportements inadmissibles et pouvant être considérées, comme le soulignent certaines sources, comme faisant partie d’une stratégie dont l’objectif vise à ternir l’image de la Tunisie, à salir son patrimoine civilisationnel et à souiller sa mémoire collective.
Ceux qui partagent cette idée ne se contentent pas de la vidéo des danseuses dénudées, ils évoquent également la visite insidieuse effectuée à la mosquée Okba à Kairouan par les participantes au tournoi international de tennis qui se déroule à Monastir, visite au cours de laquelle les tenniswomen étaient vêtues de tenues en contradiction, voire en violation flagrante des conditions vestimentaires à respecter pour accéder aux mosquées, aux synagogues et aux églises à travers le monde.