Inauguration du festival « Jaou Photo » à l’Institut Français de Tunisie: Entre photographie engagée et danse libératrice 

La Fondation Kamal-Lazaar et l’Institut français de Tunisie organisent un festival intitulé « Jaou Photo », un festival international principalement dédié à la photographie et à l’image, dont le démarrage a eu lieu le 6 octobre et continuera jusqu’au 20 du même mois.   

Ce festival est une occasion pour réunir plus de 120 artistes dans une programmation diverse, présentant des concerts de musique, des performances, des expositions, des conférences  tables rondes et des ateliers.

L’inauguration de Jaou Photo a eu lieu jeudi dernier à l’IFT en présence de l’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant, avec le vernissage de l’exposition « Insight » de l’artiste algérien Bruno Boudjelal et la performance « Chawchra » avec les danseurs tunisiens Selim Ben Safia et Marwen Errouine.

La première partie de l’événement a concerné le vernissage de l’exposition « Insight ». Bruno Boudjelal a proposé une exposition réunissant des œuvres autour du cheminement d’un nombre de migrants clandestins et l’ensemble de ses travaux a été réalisé entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Travail réalisé sous le commissariat d’Olfa Feki, l’exposition a pris en compte différents supports, autres que la photo. Une vidéo intitulée « Harragas » a présenté une série de films que ces derniers ont capturés avec leurs téléphones portables au cours de leurs traversées de la Méditerranée pour se rendre en Europe. Ce vernissage était l’occasion de se rapprocher d’une manière visuelle, du cheminement que font les migrants clandestins en traversant la Méditerranée pour l’Europe et a présenté une sorte de révélation par rapport au phénomène de la « harga ».La seconde partie de l’événement a concerné la performance de danse « Chawchra », présentée par les deux danseurs Selima Ben Safia et Marwen Errouine. Une performance qui met au débat l’intégrité de l’artiste et sa position par rapport à l’industrialisation de l’art. Les deux artistes ont confectionné leur pensée à travers une scénographie d’asile et d’enfermement. Une pièce qui a laissé le public perplexe aux sentiments mitigés.

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