Coupe de la CAF | Le CSS passe : Ç’aurait pu être mieux 

Le CSS s’est contenté d’une maigre moisson d’un but pour se qualifier, pas assez face à un adversaire de second plan.

Tout le monde était d’accord que la qualification pour le prochain et dernier tour éliminatoire avant l’entrée dans la phase des poules était à la portée des hommes de Karim Delhoum après le match nul du match aller face à un adversaire limité et qui n’a pas un palmarès riche en Coupe de la CAF. Le seul doute qui subsistait concernait la manière et le score de cette rencontre retour avec les Empereurs qui sont venus avec l’espoir et l’ambition de créer la surprise et de déjouer tous les pronostics qui leur étaient défavorables. Ça n’a pas marché pour les Ehiopiens comme ils l’ont voulu et ils ont fini par être éliminés. Les «Noir et Blanc», eux, ont été heureux de ce billet pour le troisième tour éliminatoire mais sans être aux anges.

Manque de réussite flagrant

Le schéma de jeu choisi par Karim Delhoum était le plus approprié pour ce match où la première obligation était de marquer des buts rapidement avant la demi-heure de jeu pour se mettre tôt à l’abri et ne pas avoir à souffrir en seconde mi-temps. Un 4- 4 -2 à vocation offensive avec un tandem d’attaque ( Diakité et Haj Hassen) en verve pour peser constamment sur la défense des Ethiopiens et la pousser à la faute. Le profil des joueurs sollicités pour entamer le match n’était pas, par contre, exempt de tout reproche. Un joueur comme Achraf Habbassi, très fort dans le travail de percussion, dans les centrages devant le but et dans les tirs, n’aurait pas dû être utilisé comme excentré gauche bien loin de la surface de réparation du Fasil Kenema, pour remplacer Oussama Bahri sur ce flanc. Karim Delhoum aurait dû inventer une autre solution et titulariser Aziz Saihi.  Il ne l’a pas fait parce qu’ il n’a voulu sacrifier l’un de ses trois demis récupérateurs Fares Néji, Abdallah Amri et Chadi Hammami. Une formule à trois récupérateurs à ses yeux indispensable pour l’équilibre de l’équipe et du dispositif. Un réflexe défensif qui ne s’imposait pas face à une équipe très modeste et à court d’arguments sur le plan offensif. Certes, il y a eu beaucoup d’occasions de buts avec des tirs sur la barre et sur le poteau, un but à la 38’ mais ce n’était pas le résultat d’un net et extraordinaire poids sur le match et d’une série d’actions de jeu à haute cadence et  bien ficelées. Seule l’action du but libérateur a été un modèle dans son départ ( dernière passe de qualité de Abdallah Amri ) et dans sa finition (un tir croisé de belle facture imparable de Ismail Diakité).

Le ratage devant les buts et le petit avantage d’un but vont pousser Karim Delhoum à la prudence en seconde mi-temps. Il n’y a pas eu  une réelle volonté de donner le coup de grâce à une équipe adverse qui a eu recours à l’agressivité dans le jeu pour ne pas montrer sa vulnérabilité. Les deux têtes de l’attaque, Diakité et Haj Hassen, ont été remplacées et à partir de ces deux changements, on a compris que l’objectif était de défendre le mince acquis d’un but plutôt que de chercher à le consolider. Face à une équipe aussi modeste et naïve que le Fasil Kenema, la qualification par un seul but en deux matches n’est pas un exploit. Karim Delhoum doit inventer autre chose pour le match couperet qui donnera le billet pour la phase des poules. Ce sera une autre paire de manches et l’adversaire sera d’un tout autre calibre. Il n’a pas un effectif riche et un gros potentiel offensif pour afficher un grand optimisme mais le devoir d’un coach est de savoir composer avec les moyens du bord en attendant la levée de l’interdiction de recrutement pour renforcer son groupe.

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