Dans la ville, «des intrus», dit-on, seraient à l’origine de certains actes de barbarie
Les manifestations n’ont pas pris fin à Zarzis et les rassemblements en pleine ébullition prennent de l’ampleur de jour en jour devant la délégation. Quelques parents des victimes de ce drame maritime appellent au calme et prient surtout les jeunes à manifester pacifiquement.
Vendredi matin, le siège de la délégation a été envahi par les citoyens, sans qu’il y ait confrontation avec les agents de sécurité. Quant au gouverneur et au délégué, ils ont été agressés verbalement et fustigés. Dans la ville, « des intrus », dit-on, seraient à l’origine de certains actes de barbarie.
Simultanément, à l’hôpital régional de la ville, on a appris que trois cadavres sur quatre enterrés au cimetière « Jardin d’Afrique » puis exhumés à la demande de leurs parents ont subi une analyse ADN et ont été identifiés.
Il s’est avéré qu’il s’agit bel et bien de Aymen Oueriemmi, Seïfeddine Belhiba et Mohamed Khnechil. Avec le corps de la femme Mouna Ben Aouida, qui était repêchée et identifiée à Gabès, les quatre ont été inhumés, entre vendredi et samedi, dans les cimetières les plus proches de leurs habitations.
Treize autres familles attendent, toujours et impatiemment, les résultats des recherches et de l’analyse ADN des cadavres qui seront retrouvés et qui pourraient être ceux de leurs proches.