Décidée avec l’accord des structures des organisations nationales de la société civile, cette grève sera accompagnée d’une marche silencieuse.
D’un drame à l’autre, le naufrage de l’embarcation de fortune qui a eu lieu le mercredi le 21 septembre a enfoncé le clou dans la ville. Les 18 migrants qui étaient à bord auraient tous péri. Six d’entre eux ont été trouvés et identifiés. Les garde-côtés, les forces militaires maritimes et les marins-pêcheurs bénévoles poursuivent les opérations de recherche du reste des disparus.
Pour s’associer à la compassion et au deuil des familles des victimes, la commission administrative de l’Union régionale du travail de l’Ugtt a décrété une grève générale aujourd’hui à Zarzis. Le secrétaire général, Hédi Hemidi, a déclaré aux médias qu’il s’agit «d’une première étape. D’autres mouvements suivront dans le but d’amener le gouvernement à dévoiler la vérité sur le naufrage de l’embarcation qui a conduit au drame, avec à son bord 18 migrants».
Conscient de la justesse de cette action, il a appelé les habitants de la région de la ville à se conformer aux consignes de la grève et à préserver les biens publics. Enfin, décidée avec l’accord des structures des organisations nationales de la société civile, cette grève sera accompagnée d’une marche silencieuse.
Deux cadavres attendent d’être identifiés
Après l’inhumation de deux morts, vendredi après-midi et deux autres samedi matin, les quatre identifiés et reconnus par leurs parents, l’échantillon d’un autre cadavre retiré de sa tombe située au cimetière «Jardin d’Afrique» et envoyé à Gabès pour l’analyse, tout le monde attend le résultat.
Cela fait 25 jours que l’embarcation s’était noyée. Puis il s’est avéré que certains cadavres ont été retrouvés et enterrés sans informer leurs proches. Et là, les deux communes de Zarzis sont pointées du doigt. C’est ce qui justifie le courroux de ces derniers envers le laxisme des autorités qui n’auraient pas agi en temps voulu et n’ont pas renforcé l’équipage de recherche.
Ce sont les marins-pêcheurs qui n’ont pas perdu du temps à sortir en mer pour accomplir des opérations de ratissage dans la zone.
Dimanche matin, des agents de la gendarmerie maritime ont repêché un nouveau cadavre trouvé flottant à 15 miles de zarzis. Il a été déposé dans la morgue en attendant d’être identifié. Sa mère a crié fort en le voyant. Son père, qui retenait ses larmes, n’a pas voulu affirmer ou infirmer s’il s’agit bien de son fils Amine Mcharek.
Les attentes perdurent encore.
Les victimes mordues suivies jusqu’à leur guérison
Le 17 octobre est le quatre-vingt-dixième jour du protocole sanitaire des victimes mordues par la chienne enragée au mois de juillet, à Souihel à Zarzis. Les 11 mordus ont bien respecté les dates de vaccination et l’ont échappé belle. Le centre d’hygiène a fait le nécessaire et a suivi de près les victimes jusqu’à leur guérison.