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Déficit de traitement humain

Editorial La Presse

Il y a un phénomène qui a accompagné et marqué le drame de Zarzis à dénoncer avec vigueur et énergie et  à analyser profondément et objectivement dans le but d’en démasquer les auteurs et de stigmatiser leurs comportements  et leurs attitudes inacceptables, à toutes les échelles, la finalité recherchée étant de faire en sorte que ces comportements ne se répètent plus à l’avenir.

Il s’agit, en effet, du énième échec cuisant subi par les autorités régionales en matière de traitement humain des désastres, des drames et des catastrophes qui surviennent, désormais, à un rythme régulier dans les régions qu’elles sont censées administrer tout en étant dans l’obligation, au moins morale, d’apporter des solutions aux problèmes et difficultés auxquels sont confrontés les citoyens.

Quand un responsable régional ne trouve pas les termes de réconfort moral et de compassion à l’égard d’un père ou d’une mère de famille qui viennent de voir la mer engloutir leurs enfants et préfère, plutôt, recourir à un discours qui accuse ces mêmes parents et leur fait supporter directement et publiquement la responsabilité des malheurs qui viennent de les frapper, il n’est plus question d’une erreur médiatique commise  par manque d’expérience ou d’un écart de comportement que  l’on pourrait imputer à la pression ou à la situation tendue régnant dans la région, à la suite du drame. Un drame qui n’affecte pas uniquement les Zarzissiens blessés dans le plus profond de leur chair mais aussi l’ensemble des Tunisiens, à travers toutes les régions de la République. Idem pour l’instrumentalisation politique du drame par certaines personnes se présentant comme les alternatives et porteuses de solutions magiques aux malheurs et difficultés de tous bords dans lesquels patauge le pays depuis maintenant près de 12 ans.

Les termes choisis par ces politiciens post-25 juillet pour qualifier les événements qui continuent à se produire à Zarzis, les approches ou analyses qu’ils professent dans le but de faire endosser la responsabilité à certaines parties désormais dans l’œil du cyclone et les attitudes désinvoltes dont font preuve certains pouvoirs régionaux et aussi centraux, participent de l’absence de toute stratégie de traitement humain, d’accompagnement moral et d’assistance psychologique auxquels on a recours, pour au moins cicatriser, autant que possible, les plaies et les fractures survenant dans de telles situations.

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