L’équipe de Tunisie U20, entraînée par Adel Sellimi, a réussi une qualification pénible mais si précieuse à la CAN. Le plus dur dans cette qualification, c’est qu’une seule sélection devait passer dans cette zone où jouent la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Libye. Notre qualification était aussi chanceuse : il a fallu le coup de pouce de la Libye qui a battu le Maroc pour que notre équipe, tenue en échec par l’Algérie 4 à 4, termine à la première place. Heureusement que l’effondrement de l’équipe de Adel Sellimi en deuxième mi-temps face à l’Algérie ne nous a pas coûté cher. La qualification est bonne à prendre, d’autant qu’on s’est habitué à voir nos sélections rater maintes éditions de la CAN, ou jouer les seconds rôles. On sait tous que rater une CAN de jeunes veut dire, dans la plupart des cas, sacrifier toute une génération de joueurs. Mais ce qui importe le plus à notre avis, c’est que la qualification à la CAN U20, ou dans n’importe quelle autre catégorie, ne soit pas l’objectif en soi. C’est-à-dire que l’on y va pour marquer juste sa présence, pas plus. A quoi sert cette qualification si l’on ne joue pas les premiers rôles ? Et à quoi sert aussi de mettre les moyens sur une sélection de jeunes qui ne produit pas de grands joueurs qui vont passer doucement demain en sélection A ?
Il y a donc deux points majeurs qu’on oublie auprès des responsables de ces sélections des jeunes :
La capacité de gagner dans l’édition finale et la qualité de ces jeunes joueurs. Si l’on reste cloué à la simple qualification à la CAN sans que les joueurs apprennent (et croient bien dans leurs têtes) à jouer les premiers rôles, on restera toujours dans la case d’outsider. Et ces jeunes, dont une partie évolue en senior dans leurs clubs, ne seront pas ambitieux demain. La qualification est une étape, pas plus. Le plus dur est ailleurs. C’est ce qu’on doit saisir.