L’entraîneur cabiste démissionne après seulement trois journées. Il s’explique. C’est Hidoussi qui a pris la relève.
Il est désormais devenu une tradition au CAB de changer de technicien dès les premières journées de championnat. On a encore en mémoire les cas de Mokhtar Trabelsi, Sofiene Hidoussi et Maher Kanzari dans un passé pas lointain qui se sont vu obligés de partir sans réchauffer leur place. Des démissions ou des limogeages dus à une insuffisance de résultats. Cette fois-ci c’est au tour de Karim Touati de quitter le navire en ce début d’exercice ! L’entraîneur démissionnaire explique ce départ inattendu par la pression d’une frange de supporters «jaune et noir» mécontents des prestations fournies et des résultats obtenus jusqu’ici. Karim Touati reconnaît qu’il a fait des erreurs d’appréciation, mais ce qu’il ne comprend pas, c’est cette méchanceté gratuite déversée sur sa personne et indirectement sur sa famille. «J’ai pris les destinées du club dans une situation extrêmement difficile. Je n’ai pas refusé l’offre parce que j’ai estimé que c’était un devoir pour tout Cabiste qui se respecte. Beaucoup de joueurs venaient de partir. C’était la foire au CAB ! J’ai dû composer avec les Espoirs. J’ai instauré la discipline pendant la préparation d’avant-saison, ce qui n’a pas plu à tout le monde. J’ai intégré dans l’équipe senior de nouveaux jeunes, comme Azib, Saâdaoui et Ben Nasr appelés à un avenir prometteur. Seulement, ils ont besoin d’un peu de temps pour mettre en branle leur talent», nous déclarait amèrement l’ex-entraîneur juste après sa démission.
Conditions hostiles
En se retirant du CAB, Karim Touati a cherché l’intérêt du club avant tout. Il a constaté qu’il ne pouvait continuer dans des conditions qui lui sont malheureusement hostiles.
Mais franchement, avec l’effectif qu’il a sous la main, pouvait-il faire mieux ? A notre humble avis, il est difficile de se prononcer là-dessus pour la simple et bonne raison que les nouvelles recrues sont arrivées trop tard et n’ont pas eu le temps nécessaire pour se préparer comme il se doit. Le comité directeur provisoire, conscient de cette défaillance a pourtant accordé au staff technique un délai allant jusqu’à la fin de la phase aller pour bâtir une équipe respectable. Comme quoi, enfant du club ou d’ailleurs, le sort d’un entraîneur est tributaire des résultats : bon, on est porté sur les épaules, mauvais, la séparation à l’amiable est la règle !Pour la relève, le choix a été porté sur le revenant Sofiene Hidoussi. Amir Jaziri, président du club, nous a dit que «le choix de Hidoussi est dans l’intérêt du CAB qui a trois matches difficiles à jouer et qui a besoin de quelqu’un qui connaît bien le club. Il est l’homme approprié pour cette situation. Notre comité a agi selon le bon sens et l’urgence du contexte». Sofiène Hidoussi a entamé hier matin son travail.
crédit photo : © Mokhtar HMIMA