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Embarcation disparue à Zarzis : La démarche piétine

Une gigantesque manifestation pacifique a parcouru les artères de la ville avec des cercueils vides recouverts du drapeau national et des portraits des disparus.

Comme prévu, vendredi après-midi, la majorité des citoyens de Zarzis ont répondu à l’appel pour organiser un rassemblement d’envergure baptisé « Vendredi de la colère ».

Toutefois, il n’y a pas eu le moindre dépassement, comme attendu. Les dizaines de milliers de présents, tous âges, catégories et sexes confondus, étaient solidaires et d’un comportement exemplaire. Une présence massive des agents de sécurité a suivi de près l’événement et partagé la compassion avec les proches des disparus.

C’est le représentant du bureau local de l’Ugtt qui a pris la parole pour mettre le drame dans son contexte, insistant sur le non-retour en arrière et sur la quête de la vérité.

Ensuite, il a cédé le micro au porte-parole du trio d’avocats bénévoles chargés de l’affaire pour rassurer les parents des victimes que ses confrères et lui suivaient le volet juridique de cette tragédie.

Un représentant des parents des disparus a tenu à prendre la parole pour réitérer la demande des familles endeuillées qui veulent à tout prix connaître le sort des disparus.

A la fin, c’est vers l’organisateur de ce rassemblement, Chamseddine Bourassine, président de l’association « Le Pêcheur pour le développement », que les regards étaient braqués pour la noble mission de recherche de l’embarcation qu’il a entamée avec une dizaine de bateaux, deux jours après l’incident. Dans ses propos tout comme le syndicaliste, ils ont critiqué le conseil municipal qui « n’était pas à la hauteur de sa tâche, ni dans la mer pour participer aux recherches, ni sur terre pour partager le deuil des familles attristées, ni dans le discours du maire ».

Après avoir entonné l’hymne national, la gigantesque manifestation pacifique a parcouru les artères de la ville avec des cercueils vides recouverts du drapeau national et des portraits des disparus. Pour le moment, tout est entre les mains du juge d’instruction de Médenine, mais la démarche piétine, selon les parents des disparus très tristes et impatients.

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