Le secteur public économique est plus que jamais à la croisée des chemins. La problématique des déficits cumulés des entreprises publiques, qui pèsent sur les banques publiques et sur les comptes du Trésor, est posée depuis de nombreuses années. Les difficultés financières de ces entreprises, qui cumulent les déficits d’année en année, sont aujourd’hui très préoccupantes. Elles sont devenues un lourd fardeau à supporter par le Trésor public. Des experts avaient tiré la sonnette d’alarme, en appelant à la réforme de la gouvernance et du modèle de financement de ces entités. Sachant que des plans de relance avaient été supportés par l’Etat durant les dernières années en débloquant des sommes faramineuses sans pour autant atteindre les objectifs escomptés.
L’accompagnement financier de l’Etat aux entreprises publiques en difficulté est fortement demandé par les dirigeants pour faire face aux difficultés et aux causes de faillite de certaines d’entre elles, qui peuvent être externes ou internes. Ces causes sont liées parfois à un contexte économique difficile, une mauvaise conjoncture pour le domaine spécifique d’activité, une crise sociale, ou encore une contrainte de financement et une influence des facteurs macroéconomiques. Beaucoup d’entreprises éprouvent des difficultés réelles pour se positionner sur le marché et capter des financements nécessaires à leur développement. Ces difficultés, lorsqu’elles perdurent, condamnent l’entreprise à la survie et le plus souvent à la liquidation. La fermeture de ces entreprises engendre des pertes économiques énormes pour l’Etat mais aussi des pertes d’emplois.
Conscient de cette situation, l’Etat veut trouver des solutions. Accusé de ne rien faire pour aider les entreprises publiques en difficulté, il s’engage, désormais, d’après son nouveau plan national de réformes, à remanier le système de gouvernance. Une nouvelle loi dans ce sens est en cours de finalisation. On croit savoir aussi que les modalités de nomination des responsables et d’évaluation des performances seront révisées outre la mise en place d’une structure centrale pour chapeauter les entreprises publiques.
Le gouvernement tient à préserver toutes les entreprises publiques ou privées, grandes, moyennes ou petites qui seront accompagnées d’une manière ou d’une autre. Toutefois, l’implication de l’exécutif semble insuffisante, certains osent même espérer qu’une collaboration entre les banques, les institutions financières comme la Bourse et la mise en place de mécanismes innovants, permettront de résoudre le problème fondamental qui réside dans le financement et l’octroi des crédits.