Accueil Culture «Nouvelles cinéphilies. Paysages retrouvés» à la Cinémathèque Tunisienne : Le paradis perdu de la jeunesse

«Nouvelles cinéphilies. Paysages retrouvés» à la Cinémathèque Tunisienne : Le paradis perdu de la jeunesse

 

Est-il possible de voyager une deuxième fois vers le même souvenir ? Le réalisateur Oskar Alegría tente de renouer avec la nature et son enfance. Isolé dans les bois des Pyrénées navarraises, tel un naufragé de la mémoire, il part habiter pendant quatre mois une cabane donnant sur une île, aujourd’hui submergée, paradis perdu de sa jeunesse.

L’Institut Cervantes et la Cinémathèque tunisienne, avec le soutien de l’ambassade d’Espagne en Tunisie, proposent, depuis le 10 et jusqu’au 13 novembre, un programme de projections intitulé :  «Nouvelles cinéphilies. Paysages retrouvés ».

L’événement, coorganisé avec le Festival du cinéma européen de Séville, est une fenêtre ouverte sur les nouvelles cinématographies espagnoles et l’expérimentation à travers de nouveaux modèles narratifs des cinéastes les plus avant-gardistes.

Quatre films entre fictions et documentaires composent ces «Paysages retrouvés», citons : «Karen» (2020) de María Pérez Sanz. Projeté le 10 novembre, « Karen » est un portrait intime des dernières années de l’écrivaine danoise Karen Blixen dans sa ferme du Kenya, au pied des collines de Ngong. Le film se concentre sur la relation privilégiée de Blixen avec son serviteur somalien, Farah Aden, une étrange amitié dans laquelle les différences apparemment insurmontables se fondent en une entente ancestrale. La réalisatrice María Pérez Sanz qui a 38 ans, écrit et réalise, depuis son plus jeune âge, des courts-métrages qui ont été projetés et primés dans de nombreux festivals et musées du monde entier. Elle était présente à la 8e Berlinale Talent Campus et à la 8e édition du Short Film Corner au Festival de Cannes. En 2015, María Pérez Sanz a remporté le grand prix du jury du meilleur film au Jameson Notodofilmfest avec le court-métrage « Exercice 2 : Fiction ». « Malpartida Fluxus Village » est son premier long-métrage, consacré à l’artiste allemand Wolf Vostell et à son musée Fluxus, situé dans la petite ville d’Estrémadure de Malpartida de Cáceres. Un film qui a été présenté dans plus de 30 festivals internationaux et a remporté d’importants prix. María a été distinguée comme un nouveau talent émergent par le magazine Variety, lors du dernier Festival de Cannes. Karen est son deuxième long-métrage.

«Los inocentes» (2020) de Guillermo Benet, qui a été présenté le 11 novembre, nous plonge, «Un soir, dans la ville, la police déloge un concert dans un squatt. Dans la confusion, des altercations éclatent et un agent de police est tué, le crâne défoncé par une pierre. Qui a lancé cette pierre ? Quelqu’un le sait-il ? ‘‘Los inocentes’’ est la chronique du groupe de personnes qui, connaissant ces réponses, essaie de traverser la nuit jusqu’au matin», selon le synopis. 

Il s’agit du premier long-métrage du réalisateur qui a écrit et réalisé les courts-métrages «Kisses» (2013), «Les vimos reír y creímos que era de felicidad» (2016) et «Está amaneciendo» (2021).

38 ans également, Guillermo Benet est titulaire d’un diplôme en communication audiovisuelle de l’UCM. En 2011, il a obtenu son diplôme de scénariste à l’Escuela de Cine y Audiovisual de la Comunidad de Madrid (Ecam) avec le court-métrage «Shoot for the Moon», de Casandra Macías, qui a remporté le prix du meilleur scénario au Festival international du film de Saint-Pétersbourg.

Guillermo a enseigné le cours de projets audiovisuels à l’IED (Institut européen de design) et a enseigné l’écriture de scénarios dans les bibliothèques publiques de la Communauté de Madrid. Il enseigne également l’analyse de scénarios de films.

Le documentaire «Pa’ trás ni pa’ tomar impulso» (2020) de Lupe Pérez García est programmé pour aujourd’hui. La réalisatrice y dépeint la force et la passion de Carmen, une Andalouse courageuse qui, comme les autres femmes avant elle, émigre à la recherche de ses rêves. Avec son art flamenco, elle foulera du pied les routes poussiéreuses des Andes, les communautés Qom ou la grille de Buenos Aires, lieux où elle vivra avec ses familles d’âme.

Prévu pour aujourd’hui, le documentaire «Zumiriki» (2019) de Oskar Alegría est détenteur du prix au Meilleur film de la section Nouvelles vagues au Festival du cinéma européen de Séville en 2019.

Est-il possible de voyager une deuxième fois vers le même souvenir ? Le réalisateur Oskar Alegría tente de renouer avec la nature et son enfance. Isolé dans les bois des Pyrénées navarraises, tel un naufragé de la mémoire, il part habiter pendant quatre mois une cabane donnant sur une île, aujourd’hui submergée, paradis perdu de sa jeunesse.

Né en 1973 à Pampelune (Espagne), Oskar Alegria est journaliste de formation. Depuis 2009, il est professeur en Scénario de documentaire pour le master Scénario audiovisuel de l’université de Navarre. Il est directeur artistique du festival Punto de Vista de 2013 à 2016. Son documentaire, «Zumiriki», est présenté à la Biennale de Venise 2019.

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