Aujourd’hui, mardi 15 novembre, se tiendra une session exceptionnelle de la Commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire, à l’initiative de la Fédération de l’enseignement secondaire relevant de l’Ugtt.
Mais pourquoi une session exceptionnelle, quels sont les points à l’ordre du jour de cette session alors que les cours viennent de reprendre après les vacances de la première semaine de novembre et quel rapport pourrait-on trouver avec la grève des enseignants intérimaires de l’enseignement de base qui refusent toutes les solutions que leur propose le ministère de l’Education depuis près d’un mois, d’une part, et, d’autre part, les conclusions ou les décisions qui découleront de la réunion, aujourd’hui, de la Commission administrative sectorielle du secondaire, conclusions dont le secrétaire général de la Fédération n’a pas hésité à annoncer hier la teneur en précisant que les membres de la commission prendront «les décisions qu’il faut même si le bureau exécutif de l’Ugtt n’avalise pas nos décisions».
Hier, lundi 14 et avant-hier dimanche 13 novembre, le secrétaire général et les membres de la Fédération générale de l’enseignement secondaire se sont partagé la tâche pour expliciter sur les médias les raison qui ont poussé les syndicalistes à menacer le ministère de l’Education de recourir à des mouvements de protestation qui peuvent aller jusqu’au gel des notes relatives aux examens du premier trimestre de l’année scolaire en cours au cas où leurs revendications, dont en premier lieu l’application des conventions déjà signées relatives à l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen, ne seraient pas satisfaites au niveau du ministère comme convenu.
Certes, ces revendications et d’autres comme les postes vacants dans plusieurs lycées, l’urgence de la mise en œuvre d’une approche réellement participative en vue de la réforme du système éducatif national et pour le sauvetage de l’école publique sont légitimes et relèvent de la responsabilité des enseignants qui veulent assumer pleinement leur mission dans le souci de préserver notre école. Sauf que les menaces de recourir à des mouvements de protestation qui prennent nos enfants en otage et risquent de mettre en péril l’année scolaire en cours, voire pour certaines situations, l’avenir de l’institution scolaire (dans ses deux étapes les plus sensibles et décisives, à savoir l’enseignement de base et l’enseignement secondaire), sont inacceptables et appellent à une prise de conscience commune fondée essentiellement sur la mise à l’écart de l’école et des élèves et également des enseignants des tiraillements et des calculs ou agendas politiques ainsi que des ambitions partisanes.