L’inflation galopante, la hausse exponentielle des prix, la sécheresse, les conséquences de la crise sanitaire et celle russo-ukrainienne ont impacté l’économie mondiale et nationale. Et c’est peut-être parti pour durer.
En Tunisie, le pouvoir d’achat des citoyens a accusé le coup à cause d’une inflation oscillant aux alentours de 9% et qui a touché tous les secteurs vitaux de l’économie et qui risque de s’envoler encore plus les prochains mois.
Le gouvernement suit, en effet, de très près les fluctuations des prix des matières premières et des cours de produit d’énergie, de manière à réagir aussi rapidement que cela s’impose. Cela, d’autant que le pays souffre de pénuries de produits de première nécessité, de médicaments, etc.
C’est pour cela que l’exécutif devrait mettre sur orbite, l’année prochaine, le dossier du pouvoir d’achat du citoyen, ce dossier épineux dont l’examen devrait aboutir à la mise en œuvre d’une batterie de mesures de soutien et de protection sociales. Il doit réitérer son engagement en faveur des classes sociales les plus vulnérables, qui sont les plus touchées par l’inflation. Les ressources de l’Etat étant limitées certes, mais le secteur privé est également amené à faire preuve de solidarité en cette période de crise. La situation actuelle requiert davantage de mobilisation de tous, de responsabilité et d’entraide afin de contenir la baisse du pouvoir d’achat, car le scénario demeure préoccupant et la plupart des familles n’ont guère de marge de manœuvre pour affronter les mois à venir.
Dans ses orientations formulées dans le projet de loi de finances pour l’exercice 2023, le gouvernement doit inclure dans ce texte, avec en toile de fond, l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. Il le fera dans un contexte de crise financière où les ressources manquent et où le pouvoir d’achat pour des milliers de travailleurs et leurs familles continuera à décroître, car les prix de plusieurs produits de base demeurent bien au-dessus des niveaux acceptables.
Outre ce dossier prioritaire, la sécurité alimentaire, la transition énergétique, l’assainissement des finances publiques, la réforme du système de subvention, l’impulsion de l’investissement et bien d’autres secteurs stratégiques constituent, également, les challenges de l’année 2023 qui, rappelons-le, ne différera pas, a priori, de 2022. Elle sera dans son prolongement, tant que les défis qu’entend relever le pays ne seront pas encore atteints.