La Cinémathèque tunisienne s’adapte à l’actualité footballistique du moment pour célébrer à sa manière la Coupe du monde en proposant, durant cette semaine, des œuvres qui abordent le thème du football.
Au menu, le film emblématique «The Goalie’s Anxiety AT The Penalty Kick» (L’Angoisse du gardien de but au moment du penalty) de Wim Wenders, inspiré du premier roman publié de Peter Handke. La projection qui a eu lieu, le 6 décembre dans la salle Tahar Cheriâa, fut, aussi, l’occasion de fêter le 80e anniversaire de Peter Handke.
Né le 6 décembre 1942 à Griffen (Carinthie), Peter Handke est un romancier et dramaturge autrichien d’avant-garde. L’ensemble de son œuvre a été récompensé par de nombreux prix littéraires, dont le prix Nobel de littérature en 2019. Il a également collaboré avec le réalisateur allemand Wim Wenders, en écrivant le scénario de The Wrong Move et en coécrivant le scénario des Ailes du désir. Dans son film inspiré de l’œuvre du romancier, Wim Wenders raconte l’histoire de Josef Bloch, un gardien de but expulsé après avoir commis une faute lors d’un match à l’extérieur. Il perd alors ses repères, erre sans but dans les rues de la ville et passe la nuit avec le guichetier d’un cinéma.
Une deuxième projection de ce film est programmée pour le samedi 10 décembre à 16h30.
«Le ballon d’or» de Cheikh Doukouré ( 1994, Guinée, ) est à découvrir aujourd’hui à 18h30. Une fiction de 93 minutes qui nous parle des péripéties d’un jeune footballeur en herbe. Bandian habite le petit village guinéen de Makono, perdu au fond de la forêt. Il n’a pas 13 ans. Pourtant, il est évident, à le voir évoluer sur un terrain de football, si sommaire soit-il, qu’il a l’étoffe d’un grand joueur. Madame Aspirine, une jeune doctoresse occidentale qui s’est prise d’affection pour lui, lui offre un ballon en cuir. Bandian a beau être ravi, il en fait un si mauvais usage qu’il est contraint de fuir son village. Diverses péripéties l’amènent à participer à un match avec des joueurs plus âgés, qu’il surclasse aisément, et à attirer l’attention de Béchir Bithar, un homme d’argent qui flaire aussitôt la bonne affaire.
Le jeudi 8 décembre verra la projection du film tunisien «La coupe» de Mohamed Damak. Sorti en 1985 avec à l’affiche Nabil Kaâniche, Kamel Touati, Hassan Hermes, Zahira Ben Ammar, Slim Mahfoudh et Fathi Haddaoui.
«Le football est devenu en Tunisie, comme dans de nombreux pays, un phénomène de société. Pour Mostapha, Hassan et Hédi, le match de la Coupe de Tunisie est devenu l’événement autour duquel tout gravite. La fête dégénère en champ de bataille, mais qu’importe pour nos supporters déchaînés…», annonce le synopsis.
Le film français «Comme un lion» de Samuel Collardey est prévu pour le 9 décembre à 18h30. C’est l’histoire de Mitri, un jeune Sénégalais de 15 ans qui, comme tous les jeunes de son âge, joue au foot en rêvant du Barça et de Chelsea. Lorsqu’un agent recruteur le repère, Mitri croit en sa chance. Mais pour partir à l’assaut des grands clubs européens, il faut payer. La famille se cotise et s’endette pour l’aider. Une fois à Paris, tout s’écroule : Mitri se retrouve abandonné sans un sou en poche, et ne peut imaginer affronter la honte du retour au village. Une odyssée faite de débrouilles commence alors. Mais son rêve de foot le rattrapera au coin d’une rencontre.
L’excellent documentaire «Sur la transversale» de Sami Tlili cloturera ce cycle le samedi 10 décembre à 18h30.
Sorti en 2019, le réalisateur y revient sur une période charnière et inoubliable qu’a vécu la Tunisie entre 1977 et 1978. La qualification de la Tunisie à la phase finale de la Coupe du monde de football en décembre 1977 coïncidant avec les événements sanglants et meurtriers qui allaient suivre un certain 26 janvier 1978.