Accueil Sport Loin d’être un lot de consolation !: Terminer en beauté

Loin d’être un lot de consolation !: Terminer en beauté

Bien qu’appelée finale des perdants en demies, la Croatie face à l’Argentine et le Maroc devant la France, la rencontre pour la troisième place de la Coupe du monde qui se joue aujourd’hui  revêt une grande importance. Outre le jackpot  financier avec 27 millions de dollars pour le vainqueur, la récompense sportive avec la montée sur le podium lors de la cérémonie de clôture sera aussi un enjeu de taille pour les deux protagonistes.


Après leur parcours doré dans ce Mondial qatari, les Lions de l’Atlas  doivent puiser encore au plus profond d’eux-mêmes pour trouver les ressources physiques, techniques et mentales suffisantes pour terminer en beauté leur belle épopée. Après avoir battu la Belgique en phase de poules, l’Espagne en huitièmes,  le Portugal en quarts,  ils ne se pardonnent pas, même s’ils n’ont pas démérité, d’avoir chuté et perdu contre la France en demies. Car cette  défaite a laissé beaucoup de regrets après la remarquable prestation des hommes de Walid Regragui face aux Bleus de Didier Deschamps lesquels ne sont parvenus à sortir indemnes du guêpier marocain que grâce à leur réalisme, à leur vitesse dans la transition défense-attaque et à leur réussite extraordinaire dans la finition. Trois facteurs déterminants ont été dernière la regrettable et amère élimination des Lions de l’Atlas. Primo : une très mauvaise entame de match avec le choix d’une défense plate à cinq avec un positionnement très bas des latéraux Hakimi et Mazraoui et une douche froide avec un but encaissé dès la cinquième minute, dû à un cafouillage énorme au point de penalty, une forêt de jambes pour neutraliser le seul kylian Mbappé et l’espace et la liberté données au latéral gauche Théo Hernandez pour surgir tranquillement de l’arrière, ajuster sa reprise spectaculaire et chanceuse, tromper le gardien Bono qui a mal fermé l’angle du but et prendre de court les deux défenseurs, dont l’intervention en catastrophe sur la ligne n’a pu empêcher le ballon de mourir au fond des filets. Le dispositif a été corrigé après le but avec le retour d’une défense à quatre et un bloc plus haut, mais trop tard face à une équipe de France qui a su gérer tactiquement cette avance tombée du ciel au regard de son timing idéal. Secundo : la mauvaise gestion du retour dans le match, des temps forts dans la possession de la balle et de domination du débat, qui a obligé les Bleus à se recroqueviller dans leur zone pour s’opposer à la furia des Lions qui cherchaient l’égalisation. Cette période de prise de contrôle des opérations a été marquée par un ratage monstre dans la conclusion. Hormis le ciseau acrobatique de Yamiq qui a failli avoir raison d’un Hugo Lloris des grands jours sans l’aide de son poteau droit, il y a eu beaucoup, trop même de déchets dans le jeu offensif. Absence de clairvoyance et de lucidité dans la dernière passe décisive et manque d’engagement, d’agressivité et de puissance dans les frappes cadrées vers le but. Les belles percées déclenchées à partir des deux couloirs, surtout après l’entrée de Selim Amallah injustement sacrifié au départ au profit de Mazraoui, comme pur excentré gauche, qui ont déboussolé plus d’une fois la défense française et offert plus d’une occasion de conclure, n’ont pas été récompensées par des buts qui paraissaient tout faits. Ce qui a donné l’opportunité à la France de tuer le match à la 79e par un deuxième but de Kolo Muani. Tertio: l’arbitrage pas très honnête du Mexicain César Ramos qui, avec la complicité des arbitres de la chambre de la VAR, a privé les Marocains de deux penalties sifflables, tellement les deux fautes visionnées au ralenti étaient nettes dans la surface de réparation. Ce qui est sûr, c’est que ces trois facteurs-clés qui ont faussé la physionomie et le résultat de la demi-finale ne se répèteront pas dans ce match de classement face à la Croatie de Modric.

La meilleure défense, c’est l’attaque !

Walid Regragui,  qui a retenu la leçon de l’une de ses rares erreurs de coaching dans ce Mondial, reviendra au schéma qui sied le plus à cette séduisante équipe marocaine. Une équipe technique, à vocation offensive, qui neutralise mieux ses adversaires en les prenant à la gorge devant plutôt que de les attendre derrière et de les laisser venir. Ce sera donc une autre entame de match, équilibrée et lucide.

Le travail de finition sera rectifié avec plus de vitesse et de précision dans les dernières passes décisives et plus de puissance et d’efficacité dans les tirs cadrés. Enfin, l’arbitrage sera cette fois bien averti et sur ses gardes après la réclamation faite avec des mots très durs par la Fédération marocaine de football à la Commission d’arbitrage de la Fifa. Les Lions de l’Atlas ne seront pas lésés deux fois de suite. Ce sont des indices rassurants d’avant-match qui mettent l’équipe de Walid Regragui dans le statut de favori de cette empoignade pour la troisième place. L’atteinte de cet objectif sera une moindre récompense pour un groupe qui a pris de court tous les pronostics pour le dernier carré de cette Coupe du monde et qui a fait honneur et donné du bonheur au football arabe et africain.

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Un commentaire

  1. Abd-El-Majid

    17 décembre 2022 à 09:19

    Si la VAR n’a pas corrigé l’erreur de l’arbitre central, c’est qu’elle était dans le coup.
    Peut-être que la FIFA préférait une finale France-Argentine.

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