La partition parfaite pour l’Albiceleste. Maradona, la légende universelle, a forcément de quoi reposer en paix.
Une finale folle, folle et des rebondissements à en mourir. La troisième coupe du monde pour l’Argentine de Messi.
Lusail Stadium de Doha. Temps clément. Pelouse en excellent état. Public record. France-Argentine (3-3). Buts de Lionel Messi (24’ sur penalty et 107’), Angel Di Maria (36’), Mbappe (80’ et 117’ sur penalty, et 82’). L’Argentine championne du monde aux tirs au but (3-4). Arbitres : Szymon Marciniak (Pologne) assisté de ses compatriotes Pawel Sokolnicki et Tomasz Listkiewicz. Arbitre VAR : Tomasz Kwiatkowski. Quatrième arbitre : Ismaïl El Fath (Etats-Unis).
France : Lloris, Koundé, Varane (Konaté), Upamecano, Hernandez (Camavinga), Tchouaméni, Rabiot (Fofana), Griezmann (Thuram), Mbappé, Dembélé (Coman), Giroud ( Kolo Muani).
Argentine : Martinez, Molina(Montiel), Romero, Otamendi, Tagliafico, De Paul, Fernandez, Mac Allister (Dybal), Di Maria (Acuna), Messi, Alvarez (Lautaro).
La pression qui a pesé sur les épaules de l’arbitre polonais, Szymon Marciniak, était telle hier en fin d’après-midi qu’il lui a sûrement fallu une bonne dose de sérénité et de complémentarité avec ses pairs pour que cette apothéose ne dérape dans d’autres considérations. Après avoir déjà arbitré France – Danemark, ainsi qu’Argentine – Australie durant ce Mondial, Marciniak a donc remis ça et donné vers 16h00 tapantes le coup d’envoi du plus grand format footballistique de la planète, entre les Tricolores, tenants du titre, et l’Albiceleste, victime des Bleus en huitièmes du Mondial russe de 2018. Et entre experts en la matière, ce duel trois étoiles, les deux sélections comptant déjà deux titres de champion du monde chacune, le jeu en valait forcément la chandelle, pour l’histoire, pour parfaire sa légende. En l’état d’ailleurs, les Sud-Américains disputaient hier leur sixième finale de Coupe du monde, après 1930, 1978, 1986, 1990 et 2014, alors qu’il s’agissait de la quatrième présence « gauloise » après 1998, 2006 et 2018. Sans transition, passons au déroulé du match et revisitons les temps forts des deux sélections. Belles séquences de jeu de part et d’autre mais la première allumée est française avec cette combinaison Rabiot-Mbappé qui en annonce d’autres. L’Argentine n’est pas en reste et à Di Maria de manquer sa frappe à l’entrée de la surface. 22’, Di Maria, encore lui, est fauché par Dembélé en pleine surface. Le penalty décrété est signé Messi qui prend à contre pied Hugo Lloris. L’Argentine prend les devants dans cette finale par son « capitaine-parisien ». Sur ce, pas le temps de reprendre ses esprits et voilà que l’Argentine double la mise(36’) par l’incontournable Di Maria, encore un ex du PSG, bourreau de quelques-uns parmi ses ex-coéquipiers, tels que Mbappé. C’est la mi-temps avec une Albiceleste conquérante et une équipe de France inodore et incolore. De retour de pause, on montre les muscles des deux côtés, sans aboutissement. A un quart d’heure de la fin, les Bleus poussent mais la citadelle argentine résiste et pas seulement. 80’, tournant de cette apothéose. Kolo Muani passe devant Otamendi et tombe dans la surface. Le penalty est transformé par Mbappé. Pas le temps de reprendre ses esprits et voilà que Mbappé, encore lui, remet les Bleus sur le droit chemin d’une reprise de volée dantesque (82’). La France est en roue libre mais le portier Martinez retarde la sentence. 7’, Lloris sauve la France sur un tir de Messi. Place à l’extra time et ce faisant, l’Argentine accuse le coup physiquement au départ mais pas pour longtemps. 102’, sauvetage incroyable d’Upamecano. Le défenseur du Bayern Munich se couche sur un tir de Lautaro Martinez. 106’, Lautaro Martinez, de nouveau, manque son duel. L’attaquant de l’Inter rate de près le coche. 109’, Messi fait la différence et porte l’Argentine après un beau relais avec Lautaro. Ce dernier bute sur LLoris, mais la balle revient sur Messi qui ne rate pas l’occasion. L’Albiceleste mène désormais mais la France a de la ressource. 117’, main de Montiel dans la surface, penalty, et sentence de nouveau transformée par Mbappé. Match interdit aux cardiaques jusque-là ! Ça peut basculer à tout moment. Kolo Muani rate peut-être le but du mondial tricolore à une minute de la fin quand sa balle trouve un énorme Martinez qui sauve ses bois d’un but fatal. Les deux équipes vont alors à la fatidique épreuve des tirs au but, là ou l’Argentine va se montrer plus adroite. Messi marque et ses équipiers aussi, alors que Coman et Tchouameni ratent. Dans sa dernière demeure, Maradona a de quoi être fier. Son Argentine remporte enfin la Coupe du monde.
