Les «Noir et Blanc», amoindris par des absences de poids, seront confontés à un examen des plus sérieux face à des Etoilés qui ont, eux, le vent en poupe
Après le match nul lors de la première journée retard contre l’Espérance à Tunis, on avait pensé que le CSS ferait une bonne entame de saison et figurerait dès les premières journées parmi les équipes favorites pour décrocher tôt son billet pour la phase du Play-Off. Le partage des points à Sfax avec le ST, avec une prestation décevante, a montré que c’est loin d’être le cas et que des semaines très difficiles attendent les «Noir et Blanc» avec ces matches de rattrapage consécutifs qui tombent au plus mauvais moment face à des adversaires de haut calibre et concurrents directs pour les premières places du groupe. Après le déplacement périlleux pour affronter les «Sang et Or», les Sfaxiens auront affaire aujourd’hui à une Étoile Sportive du Sahel qui connaît, elle, un début de parcours beaucoup plus rassurant avec des résultats probants et qui occupe actuellement la tête du classement. L’empoignade ne sera pas donc de tout repos pour les coéquipiers du gardien Aymen Dahmen avec le nombre de blessés et de forfaits dans l’équipe et notamment les trois fers de lance de l’attaque : Ismail Diakhité, Hazem Haj Hassen et Bilel Hamrouni. Un handicap des plus lourds en l’absence de solutions de rechange dans un effectif des plus réduits. L’engagement d’un nouvel entraîneur, l’Italien Maurizio Jacobacci (59 ans), sans grand vécu à la tête de grandes équipes, ne va pas résoudre le problème en peu de temps et il va falloir attendre le mercato d’hiver pour opérer une vaste opération recrutement dans les trois compartiments pour donner plus d’équilibre, de variété de choix et de solidité à un groupe où la marge de manœuvre est devenue très limitée. Mais ce n’est pas encore chose acquise puisque la levée de l’interdiction de recrutement n’est pas encore assurée car il va falloir débloquer pas moins d’un milliard dans moins de deux semaines pour payer les amendes restantes et lever cette épée de Damoclès brandie sur le CSS depuis plus de trois saisons. C’est le principal défi auquel est confronté le comité de direction provisoire présidé par Mohamed Trabelsi et qu’il doit relever dans les prochains jours, faute de quoi il sera obligé de jeter lui aussi l’éponge comme l’a fait avant lui Moncef Sellami.
Confiance aux jeunes
En attendant , il n’ y a d’autre alternative que de continuer à piocher dans le réservoir de jeunes talents même si il leur faudra du temps pour s’imposer comme titulaires indiscutables et joueurs cadres de l’équipe qui peuvent colmater les grandes brèches dans le dispositif de l’équipe. On pense notamment à la paire centrale de la défense Alâa Ghram-Mohamed Nasraoui, à l’arrière droit Mahmoud Ghorbel, et aux deux demis axiaux défensifs Faress Néji- Abdallah Amri. Ils seront les piliers de l’ossature et du socle de l’équipe de l’avenir, mais ils ont besoin en ce moment de gros renforts pour gagner en maturité ,en expérience et en confiance. Autant dire que les responsables du CSS sont devant l’obligation de faire de gros efforts et de consentir les plus gros sacrifices pour être fin prêts à l’ouverture du mercato et de la deuxième période d’enregistrement et de transferts le 2 janvier 2023. Une vraie course contre la montre avant qu’il ne soit trop tard. En attendant, il va d’abord falloir bien négocier ces matches retard en dépit de ces handicaps majeurs et essayer de grappiller le maximum de points.
Ce match contre l’ESS est une épreuve difficile dont il faudra sortir sans dégâts pour ne pas entrer dans une crise de résultats qui ne pourrait qu’avoir des répercussions néfastes sur une ambiance déjà altérée par la crise financière et l’instabilité au niveau du staff technique et administratif.