Par Abdelkrim DERMECH
Au moment où les Tunisiens qui s’intéressent encore à ce qui se passe sur la scène politique nationale, qu’ils soient dans l’opposition ou partisans du processus du 25 juillet 2021, continuent à tirer les leçons ou les enseignements qu’a dégagés le premier tour des législatives anticipées tenues le 17 décembre dernier, chacun parmi ces deux courants essayant de faire valoir ses analyses et mettre en exergue les pas à accomplir, à l’avenir, sur la base de ses propres agendas et ambitions partisanes, et dans la plupart des cas, personnelles, plusieurs autres partenaires dans le paysage politique et civil national ont choisi la voie de l’initiative, des propositions et de la participation citoyenne active, via le dialogue, la concertation et l’écoute de l’autre et la prise en considération de ses approches, en vue de parvenir ensemble à l’adoption d’une solution consensuelle qui épargnerait à notre pays de tomber dans l’inconnu et de basculer dans le chaos, comme cela s’est produit dans plusieurs pays qui ont vécu des difficultés analogues à celles qu’affronte aujourd’hui la Tunisie.
Ainsi, ont été annoncées plusieurs initiatives appelant au dialogue et à la concertation, avec la participation de toutes les forces politiques et civiles nationales, sans exclusive ni distinction, à l’exception de celles qui décideront elles-mêmes de s’y exclure et sous la conduite du Président Kaïs Saïed au cas où il accepterait d’écouter les parraineurs de ces mêmes initiatives.
Et même si certaines voix se sont élevées pour prédire malheureusement que l’heure n’est plus au dialogue ou aux débats qui n’ont abouti auparavant à rien de concluant, il est significatif, à plusieurs niveaux, de relever qu’il existe toujours parmi notre élite politique et civile nationale un grand nombre de personnalités partisanes s’activant au sein du tissu associatif, indépendant ou même n’ayant jamais touché à la politique, qui restent, malgré tout, profondément attachées à ces valeurs cardinales de l’action politique, que sont le dialogue, la concertation et le consensus, plus particulièrement lors des périodes de crise.
Et les Tunisiens ont le droit de se dire fiers de leur legs civilisationnel et de leur patrimoine historique qui leur ont permis, tout au long du parcours de leur pays, d’avoir donné l’exemple en matière de dialogue, de tolérance et de respect du droit à la différence.