• Farouk Bouasker, président de l’Isie, annonce deux nouveautés qui marqueront la campagne électorale relative au second tour des législatives anticipées tenues lors du premier tour le 17 décembre.
• Au démarrage de la campagne après le 19 janvier 2023, date de la proclamation des résultats définitifs, ils seront 262 candidats à se disputer 131 sièges au Parlement et ils s’affronteront en duel pour le compte de chaque circonscription concernée par le second tour. En outre, du côté des Irie, on publiera les portraits, les programmes et les curriculum vitae des candidats
Ceux qui ont écrit que la campagne électorale en prévision des législatives anticipées tenues le 17 décembre a été incolore et inodore, que lors de la journée du samedi 17 décembre 2022, les Tunisiens ne savaient pas pour qui voter et quoi voter et que c’est la raison pour laquelle ils n’ont été que 11,22% parmi les 9 millions et 300 mille inscrits sur les listes électorales à avoir fait le déplacement aux bureaux de vote dont le nombre est évalué à 11.300 pour choisir les députés qui les représenteront au sein de la future Assemblée des représentants du peuple (ARP), devraient revoir leur copie à l’occasion de la prochaine campagne électorale en vue du second tour, campagne qui devrait démarrer après le 19 janvier 2023, date de la proclamation par l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) des résultats définitifs de l’opération électorale du 17 décembre concernant 154 députés sur les 161 qui devraient occuper le palais du Bardo, les 7 députés manquants représentant les Tunisiens à l’étranger devraient être élus lors d’élections partielles dont la date sera fixée par l’Isie une fois que le nouveau parlement prendra ses fonctions officiellement, enregistrera la vacance de ses rangs et demandera à l’Isie d’organiser des élections partielles pour combler les vacances constatées. «Ces élections partielles pourraient être organisées, n’a pas manqué de le souligner Farouk Bouasker, sur la base d’une nouvelle loi électorale ou au moins sur la base d’un amendement qui toucherait peut-être la clause des 400 parrainages exigés pour l’acceptation des candidatures, et ce, au cas où les nouveaux députés voteraient un tel amendement».
Mais pour comprendre la raison pour laquelle les Tunisiens devraient s’attendre à une campagne électorale autre que celle qu’ils ont suivie ou en avoir entendu parler lors du premier tour, il faudrait revenir aux déclarations à valeur de promesses faites par Farouk Bouasker, mardi dernier, lors d’une rencontre avec les médias annonçant les nouveautés qui marqueront la campagne électorale relative au second tour.
Ainsi, les 262 candidats qui sont passés au second tour et dont seront issus les 131 députés qui compléteront peut-être le 3 mars 2023, date de la proclamation des résultats préliminaires du second tour (lui aussi objet de recours à deux degrés par devant le tribunal administratif, en appel et en cassation), la liste des 154 députés, toujours dans l’attente des 7 députés de l’étranger qui formeront la liste des 161, conformément au nombre officiel des membres de l’ARP tels que définis dans le décret électoral présidentiel en date du 15 septembre dernier, seront soumis à deux décisions prises par l’Isie.
D’abord, des débats (duels ou «mounadharets») seront organisés sous l’égide de l’Isie entre les 262 candidats qui vont concourir lors du second tour, à raison d’un débat-duel pour chaque circonscription où les candidats classés premier et deuxième lors du premier tour s’affronteront sur les chaînes TV qui participeront à la manifestation, présenteront leurs programmes, les défendront et, par la même occasion, se feront connaître auprès des électeurs de la circonscription en question et aussi auprès de l’opinion publique, c’est-à-dire les citoyens des autres régions.
Ensuite, Bouasker promet qu’on procédera, du côté de l’Isie, en plus clair du côté des instances régionales (Irie), à la publication des portraits des candidats retenus pour la participation au second tour et on fera connaître leurs curriculum vitae, afin que les Tunisiens ne disent plus qu’on les invite à voter pour des inconnus ou à avaliser des programmes dont seuls les auteurs ont pris connaissance.
Le président de l’Isie exprime sa conviction qu’avec la nouvelle stratégie de communication que son instance mettra en œuvre, les Tunisiens seront encouragés à affluer massivement vers les bureaux de vote et que l’on enregistrera un taux de participation digne de l’importance de l’échéance électorale, celle de baliser la voie à la finalisation de la feuille de route annoncée par le Président Kaïs Saïed le 13 décembre 2021.