Notre championnat est ce qu’il est. Néanmoins, une remarque s’impose sur ce championnat pointé par les doigts et critiqué par tout le monde. On n’a plus de repères classiques et de physionomie ordinaire. C’est-à-dire que c’est un championnat qui confirme au fil des journées qu’il gomme les préjugés. Le quatuor classique n’est plus celui qui domine les autres. La preuve, deux de ce quatuor, le CA et le CSS, ne sont pas encore sûrs d’être au play-off jusqu’à maintenant. Ces deux clubs souffrent et se font mater par des «outsiders» qui reviennent aux premières loges du championnat. Ce que fait l’USM depuis la saison dernière est énorme à tous les niveaux, elle fuse vers le play-off en se permettant deux victoires larges sur le CA par exemple. L’OB fait aussi des ravages pour le moment se casant au peloton de tête, tout comme l’USBG. Ce trio a des longueurs d’avance sur le CA.
Dans l’autre groupe, la physionomie est assez classique avec l’ESS et l’EST qui font respecter la logique.
Un club comme le ST, qui a un riche vécu, ne fait que reculer. Ce championnat ne respecte plus certains favoris historiques, il marque de plus en plus la rupture par rapport au passé. Du bien, du mal ? Cela il faudra le dire après le play-off quand l’enjeu devient plus pesant. Si l’ordre change dans le championnat, c’est que les grands clubs ont régressé et ont plongé dans les crises. Devenus plus fragiles, la distance, qui les séparait des clubs mal classés, a si diminué. Ces derniers n’ont plus peur de jouer leur chance, en comptant sur des recrues bon marché, et sur leur cru. Le tabou est brisé, mais ceci ne veut pas dire que la loi du championnat a changé. Il faudra voir si ces clubs devenus favoris ont le souffle long pour préserver leur nouveau statut. Certains parlent d’un nivellement par le bas, pas plus, et que si les grands mastodontes retrouvent leur équilibre, tout rentrera dans l’ordre. Le play-off en dira bien des choses.