Après l’exploit de la victoire sur le st au Bardo, un nouveau coup d’arrêt brutal avec une défaite devant l’ESS à Sfax. Forte déception et objectif à la baisse.
Nous avons posé la question dans ces mêmes colonnes. Le succès inattendu devant le ST, faute de confirmation face à l’Etoile, n’était-il pas au fait qu’une simple petite éclaircie dans la grisaille ? La réponse est venue cinglante après la défaite du CSS par un but à zéro dans le classico de vérité de mercredi dernier. Les hommes de Maurizio Jacobacci n’ont pas pu faire le poids devant une Étoile robuste et réaliste sans être géniale et ont perdu le duel qu’il ne fallait pas perdre. Certes, il y a eu une bonne entame de match avec une mainmise sur le débat, mais elle a été stérile. Contre le cours du jeu, les «Noir et Blanc» ont encaissé un but des plus stupides. Une remise de ballon étoilée en plein axe du but, presque dans les six mètres, l’arrière central Mohamed Nasraoui commet une erreur de débutant dans le marquage et laisse l’attaquant adverse reprendre en force, à ras de terre et hors de portée de Aymen Dahmen légèrement avancé de sa ligne. Le portier sfaxien endosse, lui aussi, une part de responsabilité dans ce but qui va tout flanquer par terre.
Avec des hauts et des bas, des sorties spectaculaires suivies de prestations très modestes, le portier du CSS ne peut pas aspirer à aller de l’avant et être convoité par des clubs de haut niveau. Alors que Aissa Laidouni est transféré en championnat allemand pour à peu près 15 milliards, le club turc Antalia a proposé seulement 600.000 dinars tunisiens à Dahmen, une offre qui a été bien entendu refusée. Alors que l’on pensait que le compartiment défensif sfaxien ne posait pas de gros soucis, le revers de mercredi a confirmé que ce n’est pas le cas. Si Mohamed Amine Hamrouni et Ahmed Ajjel ont fait du bon boulot sur les deux côtés de la défense, le problème de l’instabilité dans les prestations du gardien de but et de la charnière centrale Ghram-Nasraoui avec la multiplication des erreurs fatales, qui ont coûté un bon nombre de défaites, n’est pas de nature à rassurer le technicien italien injustement mis sur la sellette.
Limites
Le milieu de terrain, avec un Chadi Hammami absent et Hussein Ali, qui en est l’un des éléments stabilisateurs, toujours en Irak, a, également, montré ses limites. Le seul Naby Camara n’est pas l’hirondelle qui fait le printemps et Abdallah Amri est toujours en baisse de forme. Le jeune Aziz Sakrafy est encore frêle et n’a pas le profil de grand meneur de jeu et de joueur créateur d’occasions de but qui distribue les bonnes dernières passes décisives. En pointe, il n’ y a pas mieux avec un Ismaîl Diakhité pas très à l’aise comme n° 9 et pas très performant non plus quand il a été décalé sur le couloir. Achraf Habbassi, dont on attendait monts et merveilles, est, lui, en train de revenir sur la pointe des pieds après sa blessure. Les jeunes Iyed Belwafi et Mahdi Kachouri n’ont pas encore l’étoffe d’attaquants de race et d’expérience pour changer le cours d’un match par des exploits individuels dans un collectif qui piétine. L’attaquant monastirien Youssef El Abdelli aurait été une première bonne solution, mais le CSS qui avait un œil sur ce joueur, un buteur né, a été pris de vitesse par l’ESS dans les ultimes négociations avec le joueur ( 50.000 dinars de salaire contre une proposition des Sfaxiens de 40.000). Le Comité de direction provisoire est de nouveau pointé du doigt après cet échec et la notification officielle de la levée de l’interdiction de re++crutement qui n’est pas encore reçue de la Fifa met de l’huile sur le feu. Car, c’est maintenant une conviction, le CSS, avec l’effectif actuel et le visage pâle qu’il a montré dans les matches-clés, ne peut pas aller loin. Et ce serait un miracle s’il arrive à s’octroyer le 4e billet pour le play-off avec cette quatrième place qu’il occupe avec 11 points , avec une petite longueur d’avance sur les trois autres prétendants que sont l’UST, le ST et l’ESHS.