On ne dénoncera jamais assez l’amplification du phénomène de la violence au sein de l’institution éducative et on ne saura jamais, au vu des polémiques interminables qui opposent, à chaque affaire, les différentes composantes évoluant au sein de l’école tunisienne, tous degrés ou niveaux confondus, qui a tort, qui a raison et quel rôle ou quelle responsabilité les autorités publiques devraient jouer en vue d’atténuer, au moins, les retombées fâcheuses dont sont victimes, malheureusement, nos enfants et nos jeunes.
Les éducateurs, les chercheurs spécialisés dans le domaine de l’éducation, les associations de conseillers et d’experts éducatifs ainsi que les organisations de parents ont beau multiplier les apparitions médiatiques et proposer les solutions qu’ils estiment les plus appropriées à chaque fois qu’un acte de violence est enregistré dans une institution éducative, rien n’est entrepris concrètement dans le but de traiter le phénomène à la racine avec pour objectif principal de l’éradiquer définitivement.
S’agit-il d’une incapacité désormais chronique pour les autorités compétentes, c’est-à-dire en premier lieu le ministère de l’Education, de réussir à imposer la solution idoine à laquelle tout le monde appelle, celle d’appliquer la loi avec fermeté et surtout avec diligence, loin des interventions des uns et des autres, lesquels comportements et pratiques n’ont pas manqué, in fine, de banaliser les actes de violence et d’amener beaucoup parmi les acteurs impliqués dans l’opération éducative à normaliser les pratiques violentes comme si elles faisaient partie intégrante de notre système éducatif !
Et quand notre école se trouve par la volonté des uns et l’entêtement pas toujours innocent des autres dans des enjeux auxquels elle est étrangères, il est normal que l’incompréhension et la confrontation prennent le dessus parmi nos élèves, nos enseignants, les parents et aussi — il faut avoir le courage de le dire — du côté des cadres et agents en charge de conduire le système éducatif national.
Avec l’avènement du nouveau ministre du côté de Bab Bnet, notre ambition est de voir les choses évoluer autrement en donnant une autre approche au dossier de la violence scolaire dans le sens de l’émergence d’une solution consensuelle qui prenne en considération les intérêts et les attentes de tous.