Entre le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseignement secondaire relevant de l’Ugtt, le dialogue est-il de retour officiellement, à la faveur, comme le pensent et le répercutent certains analystes se disant au parfum de ce qui se passe sur la scène syndicale, de la désignation du syndicaliste Mohamed Ali Boughdiri.
En effet, le nouveau ministre, au fait, de par son expérience au sein de l’Ugtt, des enjeux, des tensions et aussi des ambitions personnelles et des agendas partisans des uns et des autres au sein de la famille éducative, plus particulièrement du côté du syndicat général des enseignants du secondaire, ne cesse de multiplier les déclarations sur la nécessité de mettre fin, grâce au dialogue, à l’écoute mutuelle et aux concessions qu’impose la nature des défis et des paris que la Tunisie est dans l’obligation de remporter, à cette situation de blocage, d’incompréhension, de refus de l’écoute de l’opinion contraire et de propension outrancière à choisir la voie de la surenchère et de l’escalade qu’on préfère à celle de la tolérance, de la concertation et surtout de l’acceptation commune des sacrifices.
L’annonce par la Fédération générale de l’enseignement secondaire de la tenue, mercredi 22 février, d’un nouveau round de négociations avec le ministère ainsi que la récente déclaration du ministre relevant que la porte du dialogue est toujours ouverte, en dépit des difficultés et des désaccords entre les deux parties, sont-elles à considérer comme des signaux de triomphe de la voix de la raison annonçant qu’il existe, malgré tous ceux qui professent la rupture et cultivent les tensions les plus durables, une possibilité de répondre favorablement aux revendications légitimes des enseignants tout en prenant en considération les contraintes, surtout financières, de l’étape ?