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L’erreur syndicale

Editorial La Presse

 

Ayant déclaré la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, Esther Lynch, persona non grata, Saïed s’est attiré les foudres de l’Ugtt et de la Confédération syndicale internationale, qui ont dénoncé cette expulsion et qualifié le renvoi de Lynch comme étant une ingérence dans les activités légitimes des syndicalistes. Pourtant, son expulsion est une décision souveraine étant donné qu’Esther Lynch a fait preuve d’ingérence dans les affaires internes de notre pays. Ses déclarations aux médias avaient clairement une consonance politique. En effet, elle a commis une entorse aux règles d’impartialité protocolaires puisque ce genre de souci devrait être débattu avec les autorités du pays ou avec le chef de l’Etat lui-même dans des entretiens privés si elle était vraiment animée de bonne volonté. Mais pas en prenant part à une manifestation et en proférant des propos hostiles sur les ondes des médias. C’était l’erreur qu’il ne fallait pas commettre car il y a en Tunisie un Etat, un pays souverain qu’il faut respecter. Pour sa part, l’Ugtt, qui a organisé ces manifestations dans toutes les régions du pays, a aussi commis l’erreur de mobiliser ses adhérents et pas la rue, car elle n’a pas cette capacité pas plus que les partis politiques de l’opposition d’ailleurs, à des fins politiques sous couvert de revendications sociales. Ne nous voilons pas la face, l’objectif de cette démonstration de force est de pousser Saïed à accepter l’initiative de dialogue politique en cours d’élaboration par la Centrale syndicale et ses alliés. Ces manifestations convergent d’ailleurs avec les pressions étrangères appelant le chef de l’Etat au dialogue politique. Or, tout le monde sait que ce qui irrite le plus le président de la République, c’est bien l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays. Et qu’à chaque fois qu’il tape sur la table, sa cote de popularité ne fait qu’augmenter comme le démontrent les différents sondages d’opinion menés par plus d’une agence spécialisée.

C’est pour dire qu’on n’a pas souvenir d’une telle agressivité des organisations syndicales, fondée en plus sur des objectifs politiques qui n’apportent aucune solution aux problèmes du pays  mais qui compliquent davantage la situation et mettent le syndicalisme dans une situation difficile.   

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2 Commentaires

  1. Khémiri

    21 février 2023 à 14:54

    Ce qui m’irrite le plus en vous, c’est votre alignement sans faille sur KS. Et évitez svp les pléonasmes : évidemment que différents sondages émanent de différentes agences et non d’une seule agence !!

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  2. Niels Petersen

    21 février 2023 à 21:00

    Par contre pour demander l’argent au FMI, la Tunisie ne trouve pas qu’il y a ingérence lol

    Répondre

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