Le départ irréversible de Mkacher avant même l’entame des play-offs jette un pavé dans la mare, pour un club qui se cherche encore… L’Etoile ne scintille plus et son horizon reste flou.
La nouvelle démission, après une semaine, de Mohamed Mkacher est irréversible. La séparation à l’amiable intervient après la désillusion de la Coupe de Tunisie face au ST et une élimination précoce. Après s’être désisté une première fois pour marquer son mécontentement sur la réaction des fanatiques du club contre les joueurs, suite au dernier match de championnat perdu face au CAB, il s’est, un temps, ravisé avant de jeter définitivement l’éponge. L’Etoile a communiqué tard dans la nuit de mardi l’annonce officielle de la rupture, d’un commun accord, du contrat qui la lie avec le technicien, Mohamed Mkacher.
On prend les mêmes…
Du coup, on annonce çà et là le retour de Lassâad Dridi aux commandes, lui qui entraîne Ahly Benghazi en Libye depuis 2 mois ou encore le chevronné Faouzi Benzarti. Mais comme «on prend les mêmes et on recommence», surtout en cours de saison, l’ESS, par ce choix potentiel, prouve l’absence de stratégie et le recours au plus pressant… Dridi, qui a quitté le club par la petite porte le 4 novembre 2021 et Benzarti également après un court intermède de 3 mois le 25 septembre 2019, et le fiasco de la Champions League arabe, ne font plus le poids. Mais quand même, on s’entête à opter pour l’un ou l’autre, sauf surprise du chef, même si Benzarti obtient souvent des résultats tangibles, là où il roule sa bosse.
Mais le plus grand chantier reste l’utilisation optimale du groupe de joueurs avec les neuf nouvelles recrues lors du mercato d’hiver. Mkacher a failli dans sa mission avec un groupe élargi de joueurs et son départ est un mal pour un bien. La recrue malienne Soumaila Sidibé, Hamza Jelassi, Youcef Abdelli ou encore Yassine Chammakhi tardent à donner le plus escompté et sans doute l’entraîneur n’a pas fait les bons choix. En attestent les mauvais résultats. Même si la valeur intrinsèque des joueurs reste à matérialiser sur le terrain.
Quid des joueurs ?
Le fort contingent de joueurs à la disposition du futur entraîneur risque de connaître un grand chamboulement. Forcément, puisqu’il voudra imposer sa façon de voir les choses, son jeu et son sens tactique. Alors que les inamovibles sous l’ère Mkacher peuvent craindre pour leurs places de titulaires. On pense à Louay Ben Hassine, buteur malheureux en Coupe de Tunisie lors du dernier match, Jacques Mbé, Oussema Abid ou encore Vinnie Bongonga qui risquent de faire les frais de la nouvelle nomination. Voilà pour les joueurs en milieu et en attaque parce que pour la défense, tout est à refaire en long et en large.
L’annonce imminente du prochain entraîneur est la principale sensation pour l’ESS avant d’aborder les play-offs avec beaucoup d’incertitude, d’appréhension, mais aussi un zest d’excitation, car tout n’est pas perdu. Loin de là !
