• Les membres de la Commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire excluent la possibilité de boycotter les examens du deuxième trimestre
• Mohamed Ali Boughediri, ministre de l’Education: «Nous poursuivrons les négociations avec les syndicalistes et nous parviendrons à une solution consensuelle»
Les doutes sont, enfin, dissipés: les enseignants du secondaire ne boycotteront pas les examens du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours.
On attendait avec impatience les résultats qui devraient sanctionner la réunion de la Commission administrative sectorielle de l’enseignement tenue le jeudi 24 février à Hammamet avec pour ordre du jour deux points essentiels: l’évaluation des négociations en cours avec le ministère de l’Education et l’examen de la possibilité d’opter pour le boycott des examens du deuxième trimestre, ce qui revient à dire l’éventualité de décréter l’année scolaire 2022-2023 une année blanche.
En plus clair, les sceptiques parmi les enseignants, les parents et les cadres et agents de l’institution éducative (au niveau de l’enseignement secondaire) craignaient que les membres de la Commission administrative sectorielle ne choisissent de pousser très haut l’escalade, c’est-à-dire tourner le dos à la tenue des examens du deuxième trimestre, après avoir décidé de retenir les notes des examens du premier trimestre et de ne pas les remettre à l’administration tout en les livrant aux élèves.
Avant-hier, jeudi 23 février, la décision que la famille éducative, toutes composantes confondues, attendait est tombée via le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassaâd Yaâcoubi, qui a déclaré: «Nous avons longuement discuté des résultats auxquels ont abouti nos négociations avec le ministère de l’Education dont le dernier round s’est tenu le mercredi 22 février 2023 et nous sommes arrivés à la conclusion qu’il n’y avait aucune avancée relative à la satisfaction de nos revendications dans la mesure où les réponses du ministère à nos demandes n’ont pas été à la mesure de nos attentes».
Et Lassâad Yaâcoubi de livrer aux médias l’information ou la décision la plus importante que la Commission administrative était censée prendre.
Il affirme: «La proposition de boycott des examens du deuxième trimestre n’a pas été retenue par les participants à la réunion de la Commission administrative sectorielle».
Il ajoute encore: «Il n’y avait pas d’unanimité à propos de la possibilité de boycotter les examens du deuxième trimestre comme certains l’ont fait entendre. La décision des membres de la Commission sera appliquée scrupuleusement».
Un nouveau round de négociations mercredi prochain
Et même si la séance de négociation tenue mercredi 22 février entre le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseignement secondaire n’a pas été couronnée de succès dans le sens de satisfaire les revendications des enseignants comme indiqué dans l’accord du 9 février, les négociations se poursuivront mercredi prochain.
Lassaâd Yacoubi se félicite de la décision de laisser la porte des négociations ouverte et affirme : «L’essentiel pour nous est que les négociations soient sérieuses et parviennent à mettre en place les solutions propices à la crise, loin des tiraillements à caractère politique et des agendas ou calculs partisans».
Le discours optimiste développé par Lassaâd Yaâcoubi semble avoir trouvé une oreille attentive auprès de Mohamed Ali Boughdiri, le nouveau ministre de l’Education.
Hier, vendredi 24 février, le nouveau ministre, enseignant et syndicaliste, faut-il le rappeler à l’intention de ceux qui veulent l’oublier, a été tranchant dans une déclaration au correspondant de Shems FM à Tataouine : «Il n’est pas question que l’année scolaire 2022-2023 soit une année blanche. Nous parviendrons à une solution avec les enseignants du secondaire qui évitera à nos enfants une année blanche, comme certains cherchent à répandre».
Il précise encore : «Les négociations se poursuivront avec la Fédération générale de l’enseignement secondaire et nous sommes convaincus d’arriver à un accord qui prendra en considération, d’une part, les revendications légitimes des professeurs, y compris les enseignants intérimaires, et, d’autre part, les possibilités financières de l’Etat».
Le calendrier des examens nationaux
Le ministère de l’Education a publié, mercredi 22 février, le calendrier des épreuves des examens nationaux de l’année scolaire 2022/23.
Concernant le baccalauréat, les épreuves écrites de la session principale (session 2023) démarreront le mercredi 7 juin 2023 et se poursuivront jusqu’au 14.
La session de contrôle est prévue pour les 3, 4, 5 et 6 juillet.
L’examen de fin de l’enseignement de base général et technique ou «neuvième» se tiendra sur trois jours à partir du lundi 19 juin 2023.
Le concours d’accès aux collègues pilotes est prévu du jeudi 22 au samedi 24 juin.