En quelque temps, nous avons parcouru vite les étapes de la coupe. Les seizièmes, puis les huitièmes puis les quarts de finale ( tronquées du match EST-CAB) hier, et cela en une dizaine de jours et aussi avec un tableau orienté, cette version 2023 de la coupe aura perdu beaucoup de la spontanéité d’une épreuve pareille. On a l’impression que c’est une succession de matches de championnat, tellement les tours se déroulent vite, et tellement les matches se ressemblent.
Hier, trois élus heureux rejoignent le carré d’as, à savoir le CA, le ST et l’OB. Ce n’était pas très riche en enseignements, mais c’était assez disputé et les matches pouvaient basculer d’un camp à l’autre. D’autant qu’il y avait deux matches sur trois entre clubs de la L1. Ceci explique pourquoi c’était engagé sans être beau à voir.
Le ST, qui se reprend doucement, a confirmé son regain de forme. Sous la conduite de Hammadi Daou, les Stadistes, qui jouaient « chez eux » sur le papier mais au fait à Monastir ( sanction de la FTF), étaient plus déterminés que l’ESMétlaoui pour arracher leur billet. Un but dès le début pour le Stade par Khemissi, mais Métlaoui revient grâce à Mastouri, puis vers la fin du match, Khadhraoui assène le coup fatal aux miniers et permet au ST de passer en demi-finale. Une qualification qui va faire beaucoup de bien aux Stadistes avant d’aborder le play-out.
Jusqu’au bout du suspense
A Sfax, le charme de la coupe a frappé. D’aucuns pensaient que le CSS allait gagner facilement son billet quand il menait 2 à 0 grâce aux buts de Hussein Ali et Habboubi après 50’. Mais c’était compter sans le cœur et l’envie des Béjaois qui égalisent par Lamine Bâ et Chouikh. Et bien sûr, il fallait que les deux équipes se départagent par les tirs au but, une spécialité pour le CSS et l’OB. Et dans cet exercice émotionnel, ce sont les Béjaois qui se montrèrent plus adroits. Du côté sfaxien, Chadi Hammami et Zammouri avaient raté leurs tirs, et c’était suffisant pour que l’OB se qualifie grâce aux tirs au but pour la troisième fois de suite et à l’extérieur. Une qualification de cœur et de cran, contrairement à un CSS, double tenant du titre, qui a mal géré son avance et sort par la petite porte.
Et pour terminer, le CA s’est contenté du strict minimum à Menzel Bourguiba avec une petite qualification d’un but signé par son nouveau buteur Hamdi Laabidi après la pause. Amri renverse le jeu par un long service en diagonale, et Laabidi, face au gardien du SAMB, n’a pas tremblé pour mettre la balle dans les filets. Mais les Clubistes avaient du mal à animer leurs attaques faute de joueurs percutants. Khelifa, Chiheb Laabidi et Amri étaient légers, et la défense de Menzel Bourguiba n’a pas eu beaucoup de peine à résister épaulée par la prestation de son gardien. Le CA a pu conserver, avec sa supériorité athlétique, son avance jusqu’au bout malgré les tentatives de Habouchi, joueur virevoltant des locaux. C’était un match plus animé sur les gradins et autour du stade de Menzel Bourguiba plutôt que sur le terrain.