Nabil Maâloul semble avoir trouvé la bonne formule pour gérer au mieux son effectif et optimiser le rendement de ses joueurs. Par ailleurs, le choix porté sur Ben Hammouda a été gagnant.
Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas vu l’Espérance dérouler son jeu. Une Espérance qui peine depuis la saison dernière à convaincre, notamment en Ligue des champions qu’elle a quittée au stade des quarts de finale face à l’ES Sétif, sans compter l’élimination aux huitièmes de finale de la Coupe de Tunisie par l’équipe de M’saken. Le seul titre que l’EST a pu préserver, c’est celui de champion de Tunisie, mais pour les fans du club, c’est insuffisant. Les tifosi aspirent que leur équipe fanion convainc toujours, à chaque match et toutes compétitions confondues.
Depuis une semaine, il y a comme une lueur d’espoir qui se profile à l’horizon. L’EST a ramené une précieuse victoire d’Alger avec à la clef, un très joli but, signé Hamdou El Houni. Pourtant, c’est le CR Belouizdad qui a imposé son jeu durant l’essentiel du temps, à même de dominer par moments. Mais le métier des «Sang et Or», doublé de l’opportunisme et le talent de Hamdou El Houni, ont fait que le CR Belouizdad domine et l’Espérance gagne.
Badri-El Houni : un duo qui fonctionne si bien !
Hamdou El Houni, à qui on reprochait pendant un certain temps une baisse de forme criarde, notamment la saison dernière, a retrouvé enfin son aura d’antan. Il a surtout retrouvé sa complicité avec Anis Badri, ce qui lui fait beaucoup de bien. Une complicité qui, d’ailleurs, fait aussi beaucoup de bien à l’équipe. En témoignent les combinaisons qui ont ponctué le jeu de l’équipe contre Ezzamalek, samedi. En effet, le jeu offensif des «Sang et Or» s’est distingué par la reconversion rapide et les combinaisons réussies entre les attaquants, ce qui leur a donné, sur l’ensemble du match, un léger mais précieux temps d’avance sur leur adversaire. Et c’est la clef de réussite de l’équipe depuis un certain temps déjà : le retour de Badri, associé au talent et à l’opportunisme d’El Houni, ont fait que l’attaque a retrouvé un jeu varié, rapide et efficace, notamment sur les couloirs.
Ben Hammouda, la carte gagnante !
Depuis son retour au club en janvier 2022, on attendait qu’il explose. Mais la réadaptation de Mohamed Ali Ben Hammouda s’est éternisée au point que certains observateurs sont allés jusqu’à dire que, finalement, il est peut-être un joueur de club de deuxième moitié du tableau. Samedi, Nabil Maâloul a misé sur lui en le titularisant à la place de l’Algérien Riadh Ben Ayed. Un choix osé, voire risqué. Mais Mohamed Ali Ben Hammouda a été à la hauteur de la confiance placée en lui par son entraîneur, en ouvrant la marque, montrant ainsi la voie à ses camarades. Un joli but du reste !
En donnant du temps de jeu à ceux qui en manquent lors des matches de coupe et en les faisant entrer en cours de jeu lors des matches de championnat et de la Ligue des champions, mais aussi en arrêtant enfin le choix sur une formation-type, les automatismes sont en train de se créer et la plupart des joueurs sont compétitifs. Ce qui reste à faire à présent, c’est de maintenir la cadence après avoir trouvé, enfin, la vitesse de croisière.
Enfin, grâce à la victoire de samedi devant Ezzamalek, l’Espérance a fait un grand pas vers les quarts de finale de la C1 africaine. Un pas à consolider.